La production céréalière  prévisionnelle de la campagne agricole 2018-2019 se chiffre à  4 953 257 tonnes. C’est la première information que le ministre de l’agriculture et des Aménagements Hydrauliques, Jacob Ouédraogo, a livré aux journalistes au cours de la conférence de presse qu’il a animée le vendredi 28 décembre 2018 au sein dudit ministère. Cette production céréalière est en hausse de 21 ,91% par rapport à l’année précédente. Le maïs vient en tête des productions avec 1 million 784 mille  696 tonnes, suivi du  sorgho blanc qui donne une production de1 million  357 mille 469 tonnes. Les prévisions pour les autres cultures vivrières que sont le niébé, l’igname, la patate, entre autres, sont de 937 448 tonnes,  soit une augmentation respective de 30,67%. Dans cette gamme, seule la production de l’igname connait une baisse de 15% par rapport à la campagne écoulée, la production du niébé connait une hausse estimée à 38,99% comparativement à la dernière campagne. Quant aux cultures de rente, dont la production est estimée à 1 180 150 tonnes, elles connaissent une baisse de 13,29%.

Un appui conséquent du gouvernement

Pour le ministre Jacob Ouédraogo, ces résultats couronnent les efforts consentis par le gouvernement. En effet, selon le premier responsable du département, le gouvernement a mis à la disposition des producteurs 16 000 tonnes d’engrais, 8 155 tonnes de semences améliorées, 1 150 000 boutures de manioc et de patate.  27 400 unités d’équipements agricoles, 10 500 animaux de trait, 20 000 litres de pesticides, le tout à prix subventionné. Le coût global du soutien aux producteurs s’élève à 16 milliards de francs CFA. Grâce aux agents d’appui-conseils, le Gouvernement a également apporté des appuis techniques aux cultivateurs notamment avec la réalisation  d’ouvrages de conservation des sols et des eaux.

La conférence de presse a été l’occasion pour le ministre de faire le point de la mise en œuvre du Plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition (PRSPV) et de communiquer sur les conclusions de l’Assemblée générale du Conseil national de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (AG-CNSA). Le PRSPV a connu une mise en œuvre satisfaisante selon Jacob Ouédraogo. « Le Plan de réponse de 2018 a été financé  à  hauteur de  61 630 297 248 FCFA pour un taux d’exécution physique de 84 %, et a permis de toucher environ 2 878 600 personnes sur l’ensemble de territoire », a-t-il dit. Les actions ont consisté en une assistance alimentaire, en l’appui à la résilience et en des actions de nutrition.

Pour ce qui est des conclusions de la dixième Assemblée générale du Conseil national de sécurité alimentaire et nutritionnelle (AG-CNSA), le ministre a informé que cette rencontre a posé « les bases  d’un meilleur partenariat entre les différents acteurs et une plus grande mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de la Politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNSAN) ».

 

Une coopération agricole performante

En matière de coopération agricole, le Burkina Faso se porte bien selon Jacob Ouédraogo. Et pour preuve, le Burkina Faso a obtenu le 20 décembre dernier, l’institutionnalisation, par l’Organisation des Nations Unies, d’une Journée Mondiale des Légumineuses,  le 10-Février de chaque année. Le Burkina Faso compte abriter la première Journée Mondiale des légumineuses le 10 février 2019.

A entendre le ministre Jacob Ouédraogo, les efforts du gouvernement et du monde agricole ne s’arrêteront pas là. « Avec l’ensemble des agriculteurs, nous escomptons réaliser au cours de la campagne agricole 2019-2020 une production céréalière de 5 800 000 tonnes et 1 700 462 tonnes de cultures de rente », a-t-il dit.