Le Ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, Salifou OUEDRAOGO, a présidé la première session 2019 du Cadre sectoriel de dialogue « Production agro sylvo pastorale » (CSD-PASP), le vendredi 1er mars 2019, en présence des ministres de l’Eau et de l’Assainissement, Ambroise N. OUEDRAOGO et des Ressources Animales et Halieutiques, Soummanogo KOUTOU, des acteurs étatiques et non étatiques ainsi que des partenaires techniques et financiers.

Cette rencontre a été l’occasion pour le ministre en de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles de rappeler aux participants les conditions dans lesquelles ont été menées les activités agro-sylvo-pastorales au cours de l’année 2018. Il s’agit entre autres de la situation sécuritaire difficile, des remous sociaux, de l’implémentation de l’approche budget programme et de la régulation des crédits alloués aux différents ministères et programmes budgétaires. En dépit de ces difficultés, des résultats positifs ont été engrangés grâce aux efforts des acteurs. « Les efforts du gouvernement et de ses partenaires en matière d’appui aux producteurs ont concerné l’accès aux intrants, aux équipements, aux terres aménagées, aux services de vulgarisation et d’appui-conseil aux marchés, la transformation, la lutte contre les nuisibles et les maladies animales prioritaires, la mobilisation des ressources en eau à des fins agro-sylvo-pastorales, la récupération des terres dégradées et la mise en œuvre du Plan de réponse et de soutien aux populations vulnérables de l’année 2018», a-t-il affirmé.

Pour le représentant des acteurs non étatiques, Marc GANSONRE, l’analyse du rapport laisse apparaitre un bilan satisfaisant, en témoigne la mise en place de la Banque agricole du Burkina Faso dénommée « BADF ». Il a cependant déploré la régulation des crédits alloués aux institutions ministérielles ces deux dernières années. Cet aménagement des ressources de son avis risque de plomber les efforts si la tendance se maintient. Les acteurs non étatiques par la voix de leur représentant, ont émis le vœu de voir les partenaires techniques et financiers s’investir davantage et accompagner le Burkina Faso, qui regorge de potentialités.

Ibrahim Abdoul Nasser, représentant par intérim de la FAO au Burkina Faso, chef de file des partenaires techniques et financiers du CSD « PASP » a salué le gouvernement pour les efforts consentis en faveur du développement du secteur agro-sylvo-pastoral au Burkina Faso. Il a aussi formulé quatre recommandations à l’endroit du gouvernement. On peut noter le renforcement du dialogue et de la concertation entre les différents groupes d’acteurs du CSD, la poursuite des réflexions sur le format actuel du CSD et en particulier sur le canevas de rapportage, le renforcement des systèmes de collecte de données au sein des dispositifs de suivi-évaluation sectoriels ainsi que la poursuite des efforts de mobilisation des ressources financières pour les activités de développement.

En rappel, le CSD a pour attributions de coordonner le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du PNDES dans le secteur de planification concerné, à travers la politique sectorielle en vigueur, d’apprécier la mise en œuvre de la politique sectorielle à l’aide des outils de suivi et d’élaboration à cet effet, de donner des directives aux acteurs ministériels pour la conduite des actions, d’assurer le dialogue sur la politique sectorielle, les appuis budgétaires sectoriels et l’efficacité de la coopération au développement.