Une délégation de la Confédération paysanne du Faso (CPF), conduite par son premier responsable, Bassiaka DAO, a exposé au Ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, Salifou OUEDRAOGO, le 19 mars dernier, ses différentes préoccupations. Le premier point abordé est relatif à la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale, halieutique et faunique (LOASPHF). La CPF attend l’adoption des textes d’application. La question de  l’accès des intrants agricoles à la grande majorité des producteurs a été évoquée. Sur ce sujet, la CPF souhaite l’accélération du processus de création de la Centrale d’Achat des Intrants et Matériels Agricoles (CAIMA). En termes toujours de préoccupations, la délégation a exprimé le souhait  de voir la CPF reconnue comme une organisation d’utilité publique avec les avantages y afférents.

La délégation a aussi évoqué la question de l’acte Uniforme OHADA relatif aux sociétés coopératives. Elle a également demandé au premier responsable en charge du ministère l’instauration d’un cadre de concertation permanent. Cela peut constituer, pour eux, une tribune de discussion à même de trouver des solutions à leurs préoccupations.

L’organisation de la Journée Nationale du Paysan (JNP) a fait aussi l’objet d’échanges. A ce niveau, La CPF pense que le nouveau format de la JNP doit faire l’objet de consensus entre les principaux acteurs. C’est pourquoi, elle demande une concertation entre les Ministères en charge du développement rural et les organisations faîtières.

La délégation de la CPF a tenu également à informer le ministre Salifou OUEDRAOGO de la création d’un Comité national de l’agriculture familiale (CNAF). Pour sa part, le responsable du département en charge de l’Agriculture a jugé pertinent les préoccupations de la CPF et a affirmé son engagement à aller dans ce sens. Il estime que si on arrive à apporter une réponse à ces différentes préoccupations, on aura fait une avancée significative dans la modernisation de l’agriculture familiale.