Kingpeng International Hi-Tech Corporation se présente comme l’une des meilleures compagnies chinoises spécialisées dans la confection de serres, depuis 1950. Ce samedi 1er septembre 2018, son directeur général, Dong Zang, a reçu une délégation d’experts agricoles du Burkina Faso.
Selon M. Zang, son entreprise œuvre, dans une soixantaine de pays, à la modélisation des serres, à la production agricole basée sur cette technologie et à l’installation d’équipements. Les solutions de Kingpeng s’appliquent à tous les types de productions végétales, y compris les plantes horticoles. Elle développe aussi la pisciculture sous serres. En sus, Kingpeng International met au point des restaurants écologiques. L’entreprise dispose d’une branche dédiée à la recherche et à l’enseignement des techniques de productions agricoles sous serres.
« L’une des propriétés des serres réside dans leur capacité à fournir aux cultures les conditions favorables à leur développement, contrairement aux techniques traditionnelles qui livrent les plantes aux caprices du climat », a expliqué le directeur général Dong Zang. De plus, les productions sous serres peuvent répondre au souci de rationalisation de l’eau agricole dans un contexte de rareté de la ressource.
Reconnaissant les qualités de cette technologie, le chef de la délégation burkinabè, Alassane Guiré, a interrogé le patron chinois sur les conditions dans lesquelles elle pourrait être expérimentée au Burkina Faso. Les perspectives dégagées par les experts burkinabè et leur hôte portent sur un renforcement de capacités d’agronomes burkinabè et la formulation d’un projet de développement.
Après une visite commentée des installations de Kingpeng International, les fonctionnaires agricoles burkinabè se sont rendus à l’établissement Ant Financial, une filiale du groupe Alibaba. Plus connue pour son application de paiement en ligne dénommée Alipay utilisée par 800 millions de personnes dans 200 pays au monde, la firme Ant Financial opère aussi dans la finance rurale. Selon son représentant Hang Chao, l’entreprise créée par le milliardaire chinois, Jack Ma, octroie des microcrédits aux producteurs. Il s’agit pour elle de contribuer aux financements de l’économie agricole dans le monde rural où seulement 30% de la population accèdent aux crédits. Les paysans appuyés par Ant Financial bénéficient d’une réduction des taux ordinaires de remboursement et d’une subvention publique de 80% des primes d’assurances agricoles.La production sous serres est adaptée au contexte burkinabè


L’établissement financier s’assure de la solvabilité de ses clients en procédant à un profilage rigoureux des demandeurs de crédits. Les citoyens prodigues sont inéligibles aux fonds de Ant Financial. Au vrai, toutes ses précautions se nourrissent d’une grande disponibilité des données « personnelles ». Et Hang Chao de suggérer aux experts burkinabè de subordonner la mise en place de tout service de finance rurale à la numérisation des informations individuelles relatives aux producteurs. Ses interlocuteurs ont certainement pris note de la leçon.


Pour l’instant, la finance rurale burkinabè est essentiellement portée par la Banque agricole du Faso et le projet d’assurance agricole.