Le forum et les ateliers sectoriels entrant dans le cadre de la 21ème Journée nationale du paysan ont débuté le 25 avril 2019. Ces rencontres ont pour objectif d’accroître la compréhension et l’appropriation des différents actes de la Journée Nationale du Paysan par les participants. A la cérémonie d’ouverture, le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, Salifou OUEDRAOGO, a rappelé que le secteur rural dispose d'importants atouts. En effet, il bénéficie d'un potentiel de terres arables estimées à 9 millions d’hectares, de la disponibilité d’environ 1 200 plans d’eau permettant de mobiliser près de cinq (05) milliards de mètres cubes d’eau de surface par an pour le développement de l’irrigation, de la pêche et de l’aquaculture. Autres atouts, le secteur rural est fort d'un cheptel numériquement important et diversifié et de l’existence d’importantes zones pastorales et agro-écologiques. A ces potentialités, s’ajoutent une diversité d’espèces ligneuses et l’expansion d’unités de pisciculture. Cependant, l’agriculture burkinabè demeure tributaire de nombreuses contraintes tels que les aléas climatiques, la volatilité des prix des produits agricoles, les attaques parasitaires, la non-maîtrise des itinéraires techniques de production, la faible mécanisation et l’insuffisance des financements. « Ces difficultés se traduisent par les déficits récurrents de la production agro-sylvo-pastorale, halieutique et faunique, exposant les producteurs à l’insécurité alimentaire et à la pauvreté. Cette situation est exacerbée par le contexte sécuritaire actuel, faisant courir aux exploitations agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques des risques de contre-performances aggravées », a déploré le premier responsable en charge de l'Agriculture . C’est pour réfléchir sur cette problématique, a confié le ministre Salifou OUEDRAOGO, que les acteurs du monde rural se réunissent à cette 21ème JNP autour du thème : « Défi de la sécurité alimentaire dans un contexte d’insécurité : Quelles stratégies d’accompagnement des exploitations agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques ? ».IMG-20190425-WA0013

Selon lui, ce thème traduit également l’engagement du Gouvernement du Burkina Faso et de ses partenaires à travailler d’arrache-pied afin de rompre ce cycle de vulnérabilité et d’accroître les performances globales du secteur rural. Les pistes de transformation structurelle de l’économie agricole burkinabè, a fait noter le ministre Salifou OUEDRAOGO, sont tracées par le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) qui entend « développer durablement un secteur agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique productif et résilient, davantage orienté vers le marché et basé sur les principes de développement durable ». Pour y parvenir, le Gouvernement mène de nombreuses actions  relatives à la mise à disposition d’intrants et équipements de production, à l’appui à la structuration des producteurs en sociétés coopératives, à la mise en place des services fonciers ruraux (SFR), à l’aménagement de périmètres irrigués, d’espaces pastoraux, halieutiques et forestiers, ainsi qu’à l’appui-conseil aux producteurs.