Le Chargé d’étude Brama BARRO, représentant le Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, a présidé la première réunion de revue annuelle Gouvernement du Burkina Faso-Suède. C’était du 15 au 17 mai 2019 à Ouagadougou.

La mise en œuvre du Plan de travail et de budget annuel (PTBA) 2018 fait ressortir la tenue de 22 sessions de formation. 489 producteurs dont 199 femmes ont bénéficié de formation sur la pratique de gestion de la fertilité des sols, la technique de compostage, la production de riz, de choux, de tomates, d’oignons, etc. Dans le domaine de la pêche, 90 pêcheurs ont également bénéficié de formation sur les techniques de pisciculture. Toujours au titre du PTBA 2018, il ressort du bilan que six sites ont été effectivement empoissonnés avec soixante mille (60.000) alevins. Il s’agit de Dablo, Selmiga, Zanré, Boudiéri, Dakiri et Zoungou. Le diagnostic sur les connaissances en techniques post-récoltes et commerciales des producteurs fait ressortir 6 395 personnes formées dont 50,3 % femmes. Ces réalisations font ressortir un taux d’exécution physique de 74% du PTBA 2018. Ce bilan a été jugé satisfaisant par les acteurs. 

Selon Brama BARRO, « les barrages constituent des sources d’eau mobilisées pour divers usages dont l’apport est considérable pour l’amélioration de la production agro-sylvo-pastorale. Cependant, en matière de gestion efficiente de l’eau mobilisée dans ces barrages pour une production agricole durable, beaucoup reste à faire ». La rencontre a connu la présence effective des bénéficiaires et du partenaire technique et financier, la Suède. Pour la cheffe de coopération de l’ambassade de Suède au Burkina Faso, Susanna HUGHES, « à travers la mise en œuvre du ProValAB, la Suède entend réaffirmer son engagement à accompagner le Burkina Faso dans la diversification et l’accroissement des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques en vue de contribuer au développement économique et social des Burkinabé ».

pro 2

Les participants à la première réunion de revue annuelle Gouvernement du Burkina Faso-Suède ont effectué une visite des réalisations du projet à Bakata dans la province du Ziro. Il s’est agi pour la mission conduite par le Haut-Commissaire de la province, Boureima TIENDREBEOGO, de visiter le barrage et ses périmètres irrigués.  La superficie aménagée est de 43,32 ha avec 94 exploitants dont 25 femmes. Les spéculations exploitées sont le maïs, le riz, la tomate, les oignons, la banane, le tangelo etc. C’est une population joyeuse qui a accueilli la mission à son arrivée. A cette occasion, la mission a échangé avec les bénéficiaires. « Depuis l’aménagement du barrage et des périmètres irrigués, nos conditions de vie ont changé. Même en saison sèche nous arrivons à produire. Nous mangeons mieux et j’arrive à scolariser mes enfants avec les bénéfices que je réalise en vendant mes récoltes. L’aménagement de ce barrage a mis fin à l’exode de nos jeunes vers les grandes villes. Pour cela je ne peux que remercier le projet d’avoir pensé à nous », a également déclaré  le président du Comité des usagers de l’eau (CUE), Bassirou SAKANDE. « Notre plus gros souci est le manque d’infrastructure routière pour acheminer nos récoltes vers les acheteurs. Nous sollicitons l’aide du gouvernement pour l’aménagement d’une voie d’accès à notre village », a-t-il plaidé. Aux termes des échanges, le Haut-Commissaire a déclaré que cette visite a permis aux Partenaires techniques et financiers (PTF) et aux acteurs d’apprécier le travail abattu par les producteurs et d’échanger avec eux sur les réalisations.

Le ProValAB participe à la valorisation agricole des plans d'eau, l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’accroissement des revenus des populations (hommes et femmes) des communes abritant les différents barrages. Il accorde une attention particulière au genre et à l’autonomisation économique des femmes, au regard de leur importante contribution à la mise en valeur des petits barrages. Le projet intervient sur 17 sites répartis dans six (6) régions à savoir les régions du Centre, du Centre-Est, du Centre-Nord, du Centre-Ouest, de l’Est et du Plateau Central. Il comprend quatre (4) composantes à savoir la gestion durable des infrastructures, la mise en valeur de l’eau et des terres aménagées, la mise en valeur économique des produits agricoles et la gestion du projet. Le coût du projet est estimé à environ six milliards soixante millions (6.060 000 000) de franc CFA. A terme il devrait permettre aux ménages d’améliorer durablement leur sécurité alimentaire et nutritionnelle, d’accroitre leurs revenus par la valorisation de l'eau des petits barrages grâce au développement des chaînes de valeur porteuses.