Le secteur agricole burkinabè est confronté à de nombreux défis à la fois liés à la production, à la transformation et à la commercialisation des produits agricoles. Le Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques (MAAH) est engagé dans un processus d’adoption d’une stratégie nationale de développement du warrantage axée sur la promotion du warrantage communautaire tout en encourageant sa professionnalisation vers la tierce détention qui repose sur la gestion privée des magasins de stockage ainsi que l’implication étroite du secteur bancaire.

C’est dans cette optique que la Direction générale de la promotion de l’économie rurale (DGPER) a initié un atelier qui a réuni plusieurs projets et programmes mettant en œuvre le warrantage dans le but de réussir la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement du warrantage. La rencontre a eu lieu le 13 septembre 2018 à Ouagadougou. Elle avait pour objectif de capitaliser les acquis et les expériences de tous les acteurs et d’adopter une démarche concertée dans la mise en œuvre du warrantage au plan national. La Stratégie s’inscrit également dans les actions de développement des chaines de valeurs agricoles, en abordant les questions de commercialisation des produits warrantés.

Selon le Chargé d’études, Sylvain Kaboré, représentant le Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques, « le warrantage est un moyen efficace pour améliorer l’investissement dans le secteur agricole et pour lutter contre la pauvreté en milieu rural ».

Le warrantage est un système de crédit rural qui consiste, pour une organisation paysanne et/ou ses membres producteurs, à obtenir un prêt en mettant en garantie leur production susceptible d’augmenter de valeur. Le warrantage s’est avéré une solution innovante et surtout très en adéquation avec les caractéristiques des agriculteurs burkinabè pour répondre à leurs besoins de financement.