Du 20 au 22 août 2019, se tient l’atelier national de « restitution et validation des données d’inventaires des pesticides obsolètes et choix des sites prioritaires pour la sécurisation et l’élimination des stocks ». La cérémonie d’ouverture dudit atelier est intervenue ce mardi 20 août 2019 et était présidée par le Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, Dr Lamourdia THIOMBIANO. Il se tient dans le cadre du Projet GCP/INT/147/GEF portant élimination des pesticides obsolètes et renforcement de la gestion des pesticides dans les pays membres du Comité Permanent inter-Etats de Lutte contre la Sècheresse dans le Sahel (CILSS). Au cours de ce atelier qui  regroupe les représentants des ministères de l’agriculture, de la santé et de l’environnement ainsi que les experts nationaux et consultants recrutés par la FAO, il sera question pour les participants  de prendre connaissance du document faisant état de l’inventaire des pesticides obsolètes au Burkina, de valider les résultats des données nationales d’inventaires, de présenter les risques associés et de définir les critères de sélection pour la sécurisation ou l’élimination des quantités de pesticides obsolètes.

Le Secrétaire général, Dr THIOMBIANO, a affirmé que l’inventaire national de 2017 fait état d’environ 120 tonnes de pesticides obsolètes et déchets apparentés répertoriés, 12,130 tonnes de produits vétérinaires dont 34 kg contiennent des ingrédients actifs susceptibles de présenter un risque pour la santé humaine et l’environnement. C’est pourquoi, il estime que cette initiative doit constituer non seulement un cadre d’échanges et d’orientations fructueux mais également elle doit permettre à notre pays de connaître les données et les risques associés aux stocks existants en vue d’identifier les quantités par site et dépôt à éliminer dans le cadre du projet régional FEM/FAO-GCP/INT/147/GFF. Pour Moussa MAIGA, représentant le premier responsable de la FAO au Burkina, ledit projet traduit la volonté commune des institutions sous régionales et la FAO d’asseoir à terme un dispositif d’intervention régional et intégré pour la gestion des pesticides et des déprédateurs au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Pour l’instant, il suggère la formulation d’une plateforme d’échanges regroupant tous les acteurs de la filière afin de pérenniser les actions de diminution des risques liés à l’utilisation des pesticides avec la FAO comme catalyseur et la définition de mécanismes de co-financement et de mobilisation de nouvelles ressources financières pour accompagner la FAO dans l’élimination des stocks actuels dès l’année 2020. Présent à cet atelier, le Conseiller technique principal du Projet et chargé de la coordination, Antoine SOME, a laissé entendre que de 2018 à 2019 le projet a pu terminer les inventaires dans tous les pays et faire le traitement des données selon les normes de la FAO. Pour lui, l’un des points essentiels de cet atelier est d’amener la partie nationale à travers la présentation sur la priorisation selon les normes de la FAO,  à faire des propositions de priorisation en tenant compte de ses préoccupations.