Dans la commune rurale de Bama, province de Houet, le lundi 23 septembre 2019, le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, Salifou OUEDRAOGO, en compagnie du Directeur général de la Société des fibres textiles du Burkina (SOFITEX),Wilfried YAMEOGO, a visité la ferme semencière de Ségueré. Là, est produit sur une superficie de 15 ha , du mil hybride avec un haut potentiel de rendement de la variété Super Sosat. Cette production est le fruit d'une coopération entre la République populaire de Chine et le Gouvernement du Burkina Faso dans le domaine agricole. Au niveau de la ferme semencière, la société coopérative simplifiée exploite également un champ de semence de niébé de variété Komcallé. L'exploitation s'étend sur 3 ha et la production attendue est de 2,7 tonnes.

Après Ségueré, le ministre Salifou OUEDRAOGO et sa délégation se sont rendus dans la commune de Houndé, province du Tuy, dans le village de Koho. Dans cette localité, le ministre a visité l'exploitation agricole d'une superficie totale de 27,25 ha de Yewami BIEBOURE.  Le maïs est produit sur 17,5 ha, le coton conventionnel sur 10 ha et le riz sur 0,25 ha. La totalité des charges de l’exploitation s’élève à 4 078 640 de F CFA. Pour ce qui est du total des produits, il s’élève à 10 008 750 de F CFA et la marge brute attendue est de 5 930 110 francs CFA. La diversification et l'intensification de la production agricole, la lutte efficace contre la chenille légionnaire d'automne développées par le producteur ont suscité un intérêt chez le ministre Salifou OUEDRAOGO. En effet, de par l’utilisation de la fumure organique dans son champ de coton, l’espoir d’une bonne récolte est permis ; ce qui confirme que la relance de la production cotonnière est assurée. Cependant, Yewami BIEBOURE a en substance évoqué comme difficultés la faible quantité de l'engrais et le non écoulement de la production de maïs. Par contre, il a loué le travail satisfaisant du service d’encadrement agricole pour l'appui-conseil.photo hb3

De Koho, le ministre s'est rendu à Fouzan, dans le Tuy, pour encourager le producteur modèle Pangapobè LOWA qui exploite du maïs sur 10 ha, du coton conventionnel sur 20 ha et du riz sur 0,5 ha. La charge totale de l'exploitant est de 4.201.090 de FCFA et la marge brute attendue est de 8.310.160 F CFA. M. LOWA a fait savoir que désormais il faudrait traiter efficacement le champ du maïs comme celui du coton à cause de la chenille légionnaire d’automne. A Koho, le ministre a remercié tous les producteurs et leur a réaffirmé le soutien du gouvernement. Il a fait comprendre à ces acteurs que le problème majeur de l’agriculture burkinabè est la maîtrise de l’eau. Pour ce faire, il les a invités à penser à l’irrigation de complément. Il a présenté le nouveau modèle d’exploitation agricole qui est une solution aux poches de sécheresse. Le ministre Salifou OUEDRAOGO, dans son périple, a marqué un arrêt à la Coopérative de prestation de services agricoles (COPSA) basée à Fouzan. Là, le ministre s’est imprégné des conditions de travail de la coopérative et les a encouragé pour le système de warrantage mis en place afin de garantir la sécurité alimentaire des producteurs et de rentabiliser leur production.

À la fin de la visite, le premier responsable du département de l’Agriculture a déclaré que la saison est assez-bonne dans la région des Hauts-Bassins. « Si les pluies continuent jusqu'en octobre on peut espérer atteindre les objectifs de production », a-t-il ajouté. Il s’est dit satisfait de la relance de la production cotonnière dans cette partie du Burkina. En effet, les surfaces exploitées ont augmenté d’environ 66% comparativement à l’année dernière avec 210.000 ha contre 120.000 ha de coton pour la campagne passée. Le ministre Salifou OUEDRAOGO a aussi plaidé pour la production de riz en saison pluvieuse tout comme en saison sèche pour atteindre l’objectif de production d’un million de tonne de riz d’ici à 2020, fixé par le Chef de l’Etat, Roch Marc Christian KABORE. Le ministre en charge de l’Agriculture a salué le travail abattu et a rassuré l'ensemble des producteurs de la localité que des initiatives sont en train d'être prises pour les accompagner de manière durable. Il s'agit notamment de la mise en place prochaine de la Centrale d’Approvisionnement en intrants et matériels agricoles (CAIMA) et de la mise à disposition des tracteurs dans les Chambres régionales d'agriculture au profit des producteurs. Pour l'écoulement des produits surtout le maïs, le ministre a exhorté les producteurs à œuvrer à une meilleure conservation du produit avant de mentionner la mise en œuvre du Programme d'agriculture contractuelle. Selon lui, ce programme facilitera l'écoulement des produits agricoles à travers des conventions. Il a aussi noté que l’Etat mettra tout en œuvre pour mieux soutenir la Chambre nationale d’Agriculture afin qu’elle puisse aider les producteurs à avoir accès aux intrants, aux équipements et magasins de conservation et de warrantage. On note que pour ce qui est de la région des Hauts-Bassins, il est attendu au titre de la présente campagne 1 057 219 tonnes de cultures céréalières, 433 293 tonnes de cultures de rente et 80 900 tonnes des autres cultures vivrières.