Cette rencontre a donné l’opportunité au Directeur Général de l’AFOR, le ministre Bamba Cheick Daniel, son adjoint Monsieur David Loué, et leurs collaborateurs, d’expliquer longuement les efforts consentis par le Gouvernement ivoirien depuis l’adoption de la loi de 1998, aux fins de moderniser le foncier rural ivoirien. Les difficultés de mise en œuvre rencontrées en chemin, ont amené l’actuel Chef de l’Etat ivoirien, SEM Alassane Ouattara, sur proposition du ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Monsieur Mamadou Sangafowa Coulibaly, à créer l’AFOR en vue d’accélérer les processus de délimitation des territoires des villages et de délivrance des certificats fonciers, principales missions de l’AFOR, dans la mise en œuvre de la loi de décembre 1998 relative au foncier rural.

Pour atteindre les objectifs et les indicateurs des bailleurs de fonds qui accompagnent l’Etat de Côte d’Ivoire dans le processus de sécurisation foncière rurale, l’AFOR a fait preuve d’ingéniosité. En mettant sur place une filière des étudiants en Master spécialisés en foncier rural à l’Ecole Supérieure d’Agronomie (ESA) de l’Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny (INPHB) de Yamoussoukro et en créant la Cellule Technique d’Accélération du Processus de Production des Cartes des Territoires des Villages (CTAPPCTV). Opérationnelle depuis le lundi 27 août 2018, cette Cellule Technique logée au sein de l’AFOR, a permis en moins d’un mois, la signature par le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, de près de 800 Arrêtés fixant les limites des territoires des villages.

Après de fructueux échanges, le chef de la délégation burkinabè a remercié et félicité la Direction Générale de l’AFOR pour le remarquable travail abattu. Monsieur André Anatole Yaméogo a indiqué avoir retenu cinq éléments importants, devant booster le fonctionnement de la future Agence Nationale des Terres Rurales (ANTR) du Burkina Faso. A savoir, la volonté politique, l’encrage institutionnel pour une autonomie de l’Agence, le choix des hommes, les moyens financiers, sans occulter le fait que le foncier rural doit rester dans le domaine de souveraineté de l’Etat.

Le Sous-Directeur du Foncier Rural, Monsieur Seynou Idrissa, a pris part à la séance de travail. Cette mission burkinabè qui s’achève demain samedi 29 septembre 2018, a eu des échanges avec toutes les structures du Ministère ivoirien de l’Agriculture et du Développement Rural, et les acteurs de la société civile intervenant dans le domaine du foncier rural. Outre les cadres du Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques, la délégation venue du Pays des Hommes Intègres comprenait également des représentants du Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement.