L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et sa consœur en charge des questions sanitaires mondiales (OMS) ont tenu à Abidjan les 16 et 17 novembre un colloque régional pour des systèmes alimentaires durables au service d’une alimentation saine et une nutrition améliorée. Il s’est agi de créer une plate-forme pour que les parties prenantes s'engagent à consacrer des ressources en vue de la mise en œuvre des politiques, programmes et initiatives pertinentes pour influencer la nutrition et la santé. Le ministre Jacob OUEDRAOGO a participé à cette rencontre, matérialisant la volonté du gouvernement burkinabè à œuvrer à une sécurité alimentaire durable et à une nutrition saine au plan national. Dans un message préenregistré, la Première Dame du Faso, Mme Sika KABORE, a déploré la persistance des inégalités et les difficultés rencontrées dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. L’épouse du Chef de l’Etat burkinabè a également fait constater l’existence « dans nos grandes villes des problèmes de nutrition non contrôlée, caractérisés notamment par l’obésité et le surpoids, sources de maladies chroniques tels que le diabète et les problèmes cardiovasculaires».

 SIKA KABORE

Pour traiter ces maux, Mme KABORE a suggéré l’élaboration d’un « plan d’actions d’Abidjan pour les systèmes alimentaires durables au service d’une alimentation saine et d’une meilleure nutrition ». En outre, elle a lancé un appel solennel pour la création d’un partenariat global inclusif au profit des systèmes alimentaires durables. Le vice-président de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan DUNCAN, a souligné la nécessité d’une réforme globale de nos systèmes alimentaires, facteurs de la dégradation des ressources naturelles et responsables de l’émission de 25 à 35% des gaz à effet de serre. M. DUNCAN a indiqué, qu’à travers son 2e Programme national d’investissement agricole (PNIA), la Côte d’Ivoire s’est engagée à lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, tout en consolidant son statut de puissance agricole en Afrique de l’Ouest. Selon la deuxième personnalité ivoirienne, le gouvernement a choisi de mettre en place des méthodes innovantes de production, promouvoir la mécanisation agricole, développer des systèmes de stockage et de conservation des aliments, intensifier la recherche scientifique et la vulgarisation des résultats de la recherche, restaurer le couvert végétal, etc. Les participants au colloque ont commémoré, le 18 novembre dernier, la Journée africaine de la sécurité alimentaire et de la nutrition (JASAN). Ils ont mis cette journée à profit pour présenter les conclusions du colloque sur les systèmes alimentaires durables. A l’unanimité, les 200 délégués venus d’une cinquantaine de pays africains ont adhéré à la suggestion de la Première Dame du Faso, Sika KABORE, relative à l’élaboration d’un « plan d’actions d’Abidjan pour les systèmes alimentaires durables au service d’une alimentation saine et d’une meilleure nutrition ». Le ministre ivoirien de l’Agriculture et du Développement rural, Mamadou Sangofowa Coulibaly, a engagé les acteurs à finaliser ce référentiel dans les meilleurs délais.