A travers le Salon international de l’agriculture et des ressources animales (SARA) dont la 4e édition s’est ouverte le vendredi  17 novembre 2017, l’Etat ivoirien entendait  offrir à l’ensemble des acteurs du monde agricole et au grand public une plateforme de rencontre et d’échanges en vue de l’accroissement de l’investissement pour soutenir la croissance agricole face au changement climatique.

Exprimant la fierté de la Côte d’Ivoire d’être le premier pays producteur de cacao, de cajou et de noix de cola dans le  monde, le président ivoirien, Alassane Dramane OUATTARA, a soutenu que le SARA est une vitrine du développement rural africain en ce sens qu’il permet aux pays de la sous-région d’exposer leur savoir-faire agricole.

Selon  le président OUATTARA, le SARA, un instrument de coopération sud-sud,  doit contribuer à une croissance agricole en Afrique. Mais il a appelé à la pratique d’une agriculture résiliente au changement climatique, rappelant au passage  le thème interpellateur de l’évènement : « Transformation structurelle de l’économie agricole face aux changements climatiques ». M. OUATTARA  a réitéré l’engagement de la Côte d’Ivoire à la mise en œuvre de l’accord de Paris recommandant,  entre autres, la réduction de l’émission des gaz à effet de serre.

Le Chef de l’Etat ivoirien a évoqué des mesures incitatives prises par son gouvernement dans le but d’améliorer la transformation locale des produits agricoles. De son avis, seulement le tiers de la production cacaoyère et 10% du cajou récolté en Côte d’Ivoire  sont  transformés sur place.

Face à ces défis, M. OUATTARA a lancé : « Il est temps que les Africains prennent leur responsabilité ». 

A ce salon dont l’ouverture a connu la présence de dix-neuf (19) ministres africains en charge de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement, l’Afrique du Sud est l’invité d’honneur. Une volonté des autorités ivoiriennes, selon le ministre ivoirien de l’Agriculture, Sangofowa COULIBALY, de faire profiter aux pays de la sous-région ouest-africaine, l’expérience de la nation arc-en-ciel en matière d’agriculture.

Le Burkina Faso  a participé  à ce rendez-vous du donner et du recevoir. Sous l’égide du ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques, Jacob OUEDRAOGO, et de son collègue en charge des Ressources animales, Somanogo KOUTOU, une dizaine d’exposants nationaux ont présenté  les richesses nationales aux visiteurs venus du monde entier.

La participation du Burkina Faso  au SARA visait  à faire connaître les potentialités agricoles et animales du pays, à partager les expériences en matière de productions agricoles, à nouer des relations d’affaires avec des importateurs de produits végétaux et d’élevage, à  connaître le marché ivoirien et ses exigences en termes de qualité, à présenter des technologies mises au point au Burkina Faso et à promouvoir les produits agricoles nationaux.

Pour les exposants nationaux, les objectifs de vente sont  atteints et les perspectives de partenariat prometteuses. « Nous sommes très heureux d'être au SARA 2017 et de pouvoir écouler nos produits, tout en saisissant des opportunités de partenariat. Nous remercions le gouvernement  sans l'accompagnement duquel il nous aurait été impossible de louer un stand à 3 millions de francs CFA et de nous prendre en charge pendant les dix jours du SARA. Nous avons reçu  le soutien et la visite du  ministre de l'agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob OUEDRAOGO et de son collègue en charge des ressources animales, Somanogo KOUTOU,  à ce  Salon international. Nous  avons bénéficié de l'encadrement des techniciens. Nous tirons profit de ce Salon et personne parmi nous ne se plaint », a dit l’exposante Binta SAWADOGO.

Les affaires ont été bonnes pour les exposants burkinabè

 Pour la Direction générale de l'économie rurale (DGPER), le Pari est gagné. Dans sa logique de développement des marchés agricoles, elle a été la cheville ouvrière de la participation des exposants nationaux SARA. Les produits agricoles burkinabè se sont vendus comme de petits pains et des fenêtres de partenariats  grandement ouvertes  pour les acteurs nationaux. Ceux-ci ont d’ailleurs  écoulés plus de quinze (15)  tonnes de produits agricoles burkinabè.