Quel bilan faites-vous des interventions de la Direction Générale des Aménagements Hydrauliques et du Développement de l’Irrigation (DGAHDI) pour l’année 2017 ?

Le bilan des interventions de la Direction Générale des Aménagements Hydrauliques et du Développement de l’Irrigation (DGAHDI) pour l’année 2017 peut se structurer en deux volets qui sont d’une part le pilotage et la mobilisation des ressources et, d’autre part, les actions et réalisations des projets et programmes.

Pour ce qui est du pilotage et mobilisation des ressources, l’action de la DGAHDI a permis la formulation de projets et programmes ainsi que la mobilisation d’importants financements auprès des PTF (JICA, Coopération autrichienne, italienne et allemande, la Banque Mondiale) pour leur mise en œuvre dans le domaine des aménagements hydro-agricoles et du développement de l’irrigation. Ce sont les projets d’étude pour la formulation d’un programme national de développement de bas-fonds au Burkina Faso (PEF-PNDBF) ; de valorisation agricole des petits barrages (PROVALAB) ; d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation dans le sahel (PARIIS) ; d’amélioration de la productivité agricole par la conservation des eaux et des sols (PACES) ; de renforcement de la résilience des populations rurales aux effets des changements climatiques par l’amélioration de la productivité agricole (PRAPA) et de renforcement de la résilience des populations à l’insécurité alimentaire dans les régions du Centre-Nord et du Sahel (P2RPIA-CNS).

 2335 ha de nouveaux bas-fonds aménagés

Dans le cadre du développement de l’irrigation et de la promotion des technologies innovantes d’irrigation 05 sites de démonstration sur l’irrigation goutte-à-goutte ont été installés. Aussi, 864 kits d'irrigation goutte-à-goutte, 80 tricycles équipés de motopompes pour l’irrigation de complément, 480 motopompes, 30 000 tubes PVC d’irrigation seront acquis et mis à la disposition des producteurs à prix subventionnés. Parlant de formation, sept sessions ont été organisées sur les technologies innovantes d’irrigation. Par ailleurs, trois magasins de stockage de matériel et d'équipements d'irrigation ont été construites pour faciliter l’accessibilité physique des équipements ; quatre kits de pompage solaire ont été installés et 10 périmètres irrigués au goutte-à-goutte aménagés. De plus, 680 bassins de collecte, 55 puits maraîchers, deux boulis, 4 forages solaires pour irrigation équipés de pompes immergées sont réalisés.

Pour ce qui est de l’Aménagement et de la réhabilitation des périmètres irrigués et des bas-fonds 3988 ha d’études d’aménagement de bas-fonds et de périmètres irrigués ont été conduites. On note également l’aménagement de 2335 ha de nouveaux bas-fonds, 575 ha de nouveaux périmètres. 2257 ha des bas-fonds et 610 ha de périmètres irrigués ont été réhabilités. Pour la maraîcherculture, 24,5 ha des périmètres maraîchers ont été aménagés, de même que 1 000 ha pour l'irrigation goutte-à-goutte de vergers de mangue.

Pour ce concerne la gestion des aménagements hydro-agricoles, les résultats engrangés dans cet objectif sont essentiellement l’appui à l’organisation des producteurs pour la gestion des aménagements à travers la mise en place de comités d’irrigants, l’animation des sessions de renforcement de capacité sur la gestion de l’eau et l’entretien des ouvrages réalisés.

Dans la gestion des aménagements hydro-agricoles, les résultats engrangés dans cet objectif sont essentiellement l’appui à l’organisation des producteurs pour la gestion des aménagements à travers la mise en place de comités d’irrigants, l’animation des sessions de renforcement de capacité sur la gestion de l’eau et l’entretien des ouvrages réalisés.

Concernant la conservation et la récupération des terres agricoles, nous avons pu mettre 390 kits de Conservation des Eaux et des Sols (CES) et de Défense et Restauration des Sols (DRS) à la disposition des producteurs. Plus de 6 000 ha de CES/DRS ont été aménagés grâce à PROSOL et PACES. Nous avons aussi aménagé trois bassins versants à Kierma, Wedbila, Legmoin, le tout sur une superficie de 1750 ha et réalisé de deux seuils d'épandage. A cela il faut ajouter l’élaboration d’une stratégie nationale de restauration, conservation et récupération des sols, et la réalisation d’une étude sur la situation de référence des terres dégradées au Burkina Faso. Toutes ces réalisations sont à mettre au compte des projets et programmes exécutés par la DGAHDI. Il s’agit notamment du Programme de développement de la petite irrigation villageoise (PPIV), du Projet de promotion de l’irrigation goutte-à-goutte (PPIG), de celui d’irrigation dans le Grand Ouest (PIGO). Il y a aussi le Projet d’appui au développement de l’irrigation (PADI), et le Programme de restructuration et de mise en valeur de la plaine aménagée de Niofila/Douna (PRMV-ND).

 

Avez-vous atteints les résultats escomptés au terme de cette année 2017 ? Si non, quelles ont été les principales difficultés ?

 

Malgré les résultats forts encourageants engrangés, certaines activités programmées n’ont pas pu être réalisées. Cela est dû principalement aux régulations budgétaires intervenues en juillet 2017. A ce niveau il faut dire qu’il y a eu une réduction de plus de 3 milliards sur les investissements pendant que plusieurs marchés étaient attribués ou en cours d’attribution. Comme difficultés il faut noter aussi l’insuffisance du personnel, tant dans la chaine financière que technique, le non-respect des délais règlementaires de traitement des dossiers de marchés, la défaillance de certains prestataires et le déblocage tardif des ressources du budget national. Les mouvements sociaux dans les administrations ont aussi entravé l’atteinte des résultats.

 

Quelles sont les perspectives de votre direction pour l’année 2018 ?

 

En matière de développement de l’irrigation et de promotion des technologies innovantes d’irrigation nous comptons acquérir et mettre à la disposition des producteurs 210 motopompes, 157 kits goutte-à-goutte, 41 760 tubes PVC d’irrigation. Nous envisageons également construire deux magasins de stockage des équipements puis, aménager 10 ha de périmètres irrigués au goutte-à-goutte et 08 sites de démonstration sur le goutte-à-goutte.

Dans le domaine de l’aménagement et de la réhabilitation des périmètres irrigués et des bas-fonds, nous avons en projet de doter les producteurs de 800 ha de bas-fonds et 313 ha de périmètres irrigués. Nous allons également réaliser des études d’aménagements de 175 ha de bas-fonds, valider la cartographie des bas-fonds du Burkina Faso et le document du programme national de développement de bas-fonds au Burkina Faso à l’horizon 2030. En 2018 nous comptons démarrer effectivement deux projets importants, le PROVALAB et le PARIIS.

Pour ce qui est de la conservation et récupération des terres agricoles, nous comptons réaliser la situation de référence des terres dégradées au Burkina Faso, élaborer le plan d’action de la stratégie nationale de restauration, conservation et récupération des sols puis, et organiser une table ronde des PTF pour la mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre du plan d’action de la stratégie. Nous allons aussi nous employer à mettre à l’échelle les techniques et technologies de CES/DRS. Pour ce dernier point, il s’agit de réaliser 10 000 ha d’aménagements CES/DRS, aménager 2800 ha sur 4 bassins versants, acquérir 470 des kits (430 kits CES et 40 kits BCER), réaliser un bouli et un seuil d’épandage.

 

Quelles sont les actions prioritaires que vous comptez mener pour 2018 ?

 

Nous avons trois priorités pour 2018. La première est finalisation de la situation de référence des terres dégradées, du plan d’action de la stratégie et l’organisation d’une table ronde sur le financement durable et la mise en œuvre du plan d’action de la stratégie. La deuxième priorité, est de mettre à la disposition des producteurs du matériel et équipements d’irrigation de qualité. La troisième et dernière est d’aménager 1113 ha de périmètres irrigués et de bas-fonds.