Quel bilan faites-vous des interventions de votre direction pour l’année 2017 ? 

 

La Direction générale de la promotion de l’économie rurale a bâti ses actions  autour de quatre axes essentiels. Il s’agit du développement des marchés des produits agricoles, de l’entreprenariat agricole de la transformation de l’alimentation, de la promotion des normes et de la qualité nutritionnelle des produits agricoles ainsi que de la promotion économique des filières agricoles.

Pour 2017,  nous pouvons annoncer un bilan relativement satisfaisant pour la DGPER au regard du niveau de réalisation des différentes activités programmées.

En ce qui concerne le développement des marchés des produits agricoles, on note la réception de 38 magasins de stockage d’une capacité de 16 500 tonnes avec l’appui de l’UEMOA, la formation des groupements d’intérêt économique (GIE) mis en place pour gérer les magasins, l’élaboration de la stratégie nationale de développement du warrantage. A cela s’ajoute le démarrage des travaux de construction de 13 magasins de stockage (1750 tonnes), 14 conserveries d’oignons et de quatre comptoirs. La DGPER a également appuyé à l’organisation de plusieurs manifestations promotionnelles dans les régions et soutenu  la participation de huit acteurs de la transformation des produits agricoles au Salon de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA).

Les réalisations dans le volet de l’entreprenariat agricole se traduisent par la conduite du processus d’élaboration du Code des Investissements Agro-Sylvo-Pastoral, Halieutique et Faunique (CIASPHF) et de l’adoption du projet de ladite loi en Conseil des Ministres le 18 octobre 2017. La DGPER a également conduit le processus de création du Fonds de Développement Agricole (FDA), et celui de création de la banque agricole dont le capital est évalué à 15 milliards de francs CFA. Il faut noter que ces outils de financement visent à soutenir l’entreprenariat agricole des jeunes et des femmes. Il y a par ailleurs la mise en place d’un mécanisme pilote d’assurance agricole au Burkina Faso, la formation de 305 jeunes et femmes en entreprenariat rural, le montage de 250 plans d’affaires au profit des femmes et des jeunes ruraux et la sélection de 130 meilleurs plans d’affaires pour leur doter en kits.

 

Quid de la transformation de l’alimentation, de la promotion des normes et de la qualité nutritionnelle des produits agricoles ?

 

Dans ce volet, on note également un bilan satisfaisant. En effet, en matière d’amélioration de la compétitivité des produits agricoles par la promotion des normes et de la qualité, la DGPER a soutenu la traduction de deux normes en cinq langues nationales, la vulgarisation de deux normes (maïs et niébé), l’élaboration de deux normes et d’un référentiel technique de certification. Elle a aussi procédé à la sensibilisation de 180 producteurs et transformateurs en matière de normes et qualité et à la mise en place de la démarche qualité dans 30 unités de transformation. En ce qui concerne la promotion de la consommation des mets, la Direction générale de la promotion de l’économie rurale a contribué à l’élaboration et au suivi de la recommandation de la Primature pour la priorisation des mets locaux dans les commandes publiques en matière de pause-café, à l’organisation d’un diner des mets nationaux au profit du gouvernement lors des JNP, avec la participation effective de son Excellence Monsieur le Président du Faso et à la validation d’une stratégie de promotion de la consommation des mets nationaux. A travers la DTAN, la DGPER a apporté sa contribution à la conception d’un livret de recettes de mets locaux, à la finalisation de la construction du centre des mets nationaux de Ouagadougou et à la formation des restaurateurs du Centre-nord sur les mets nationaux à l’occasion des JNP. En plus de ces actions, la DGPER a appuyé à l’organisation des journées promotionnelles des produits agroalimentaires burkinabé que sont la Journée mondiale de l’alimentation (JMA), les Journées agro-alimentaires (JAAL) et le Salon international de l’Agriculture, de l’Hydraulique et de l’agroalimentaire (SIAHEL).

Pour ce qui est de la promotion de la transformation des produits agricoles, on peut citer,  entre autres, la formation de 146 acteurs en matière de transformation des produits agricoles, l’appui en matériels de 15 groupements de transformations, l’élaboration de deux (02) guides et d’une boite à image sur la transformation du maïs. Il y a aussi l’élaboration d’une boite à image sur la transformation de la tomate, l’organisation d’une vaste campagne pour la collecte de données afin d’établir une base sur l’ensemble des unités artisanales et semi-artisanales de transformation des produits agricoles, ainsi que la réalisation de deux unités pilotes de transformation à Diébougou et à Tenado, rendues fonctionnelles.

 

Renforcer le cadre institutionnel en vue de la promotion économique des filières agricoles

 

En termes de promotion économique des filières agricoles, nous avons mis en œuvre un certain nombre d’actions qui contribuent à améliorer les performances économiques des filières. Notre intervention a consisté principalement en l’organisation et la structuration des filières, au renforcement des capacités des acteurs directs, à l’amélioration du cadre institutionnel des filières agricoles et au renforcement de la gouvernance des filières.

 

Avez-vous atteint les résultats escomptés au terme de cette année 2017 ? Si non, quelles ont été les principales difficultés ?

 

D’une manière générale, nous enregistrons un résultat relativement satisfaisant pour cette année 2017 malgré la mise à disposition tardive du budget de l’Etat. Nous signalons également que le budget 2017 de la DGPER a connu plusieurs régulations et le déblocage vient d’être fait en octobre dernier.

 

Quelles sont les perspectives de votre direction pour l’année 2018 ?

 

En 2018, la DGPER ambitionne relever un certain nombre de défis. Dans le domaine du développement des marchés des produits agricoles, nous prévoyons la construction de 10 magasins de 100 tonnes, 05 magasins de 250 tonnes, 21 conserveries d’oignon et 07 comptoirs d’achat.

Dans le domaine de l’entreprenariat agricole, la DGPER projette la diffusion du Code des Investissements Agro-Sylvo-Pastoral, Halieutique et Faunique (CIASPHF), l’opérationnalisation du Fonds de Développement Agricole (FDA) et du mécanisme pilote d’assurance agricole, ainsi que la diffusion de la stratégie nationale de l’entrepreneur agricole. Elle compte aussi contribuer à l’opérationnalisation de la Banque Agricole, à l’élaboration de la base de données des entrepreneurs agricoles et du module de formation en entreprenariat agricole. Toujours dans le domaine de la formation, le renforcement des capacités des entrepreneurs agricoles en techniques managériales et l’appui à l’élaboration des plans d’affaires et à la mise en relation entre entrepreneurs agricoles, fournisseurs d’intrants et d’équipements agricoles et les institutions de financement  sont prévus.

En ce qui concerne la transformation de l’alimentation, de la promotion des normes et de la qualité nutritionnelle des produits agricoles, nous envisageons la mise en place de 9 unités de transformation, la poursuite de l’appui des acteurs pour la construction des unités de transformation des produits agricoles (9 en 2018) et l’élaboration des normes et de référentiels techniques des produits agricoles. La certification de 10 unités des transformations des produits agricoles, la construction de 4 centres de promotion des mets locaux (Bobo-Dioulasso, Koudougou, Dédougou, Ouahigouya) et l’organisation de journées promotionnelles des mets locaux sont à l’ordre du jour. De même que la vulgarisation d’un livret de recettes des mets locaux et la mise en place d’un cadre de concertation des acteurs de la restauration pour la prise en compte des mets locaux dans les menus.

Enfin dans le domaine de la promotion économique des filières agricoles, nous ambitionnons l’opérationnalisation de la stratégie de développement des filières agricoles.

Quelles sont les actions prioritaires que vous comptez mener pour davantage promouvoir les filières agricoles ?

 

Pour promouvoir les filières agricoles, certaines actions seront déployées en priorité. Il s’agit, au niveau du développement des marchés des produits agricoles, de la construction des infrastructures de mise en marché et du renforcement des capacités des acteurs. Au niveau de la transformation de l’alimentation, de la promotion des normes et de la  qualité nutritionnelle des produits agricoles,  nous allons procéder au renforcement des capacités des acteurs sur  les bonnes pratiques alimentaires et culinaires, les recettes des mets locaux, la qualité des produits agricoles, les normes des produits agricoles et la transformation des produits agricoles (1000 acteurs visés), à l’élaboration des normes et de référentiels techniques des produits agricoles, la certification de 10 unités des transformations des produits agricoles et la Construction de 4 centres de promotion des mets locaux (Bobo-Dioulasso, Koudougou, Dédougou, Ouahigouya).

Pour ce qui est de la promotion économique des filières agricoles, il s’agira pour nous, de l’organisation et la structuration des filières agricoles porteuses, du renforcement des capacités des acteurs des filières et de la gouvernance des filières, de la création de cadres de concertation des acteurs des filières, de l’organisation de la commercialisation des produits agricoles, de l’appui spécifique aux maillons de la  transformation afin d’accroitre la valeur ajoutée des filières agricoles ainsi que de l’élaboration et de la mise en œuvre de plans d’actions pour certaines filières porteuses (anacarde, manioc, soja, niébé, fonio).