Les 02 et  03 novembre 2017, le ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques,  à travers la Direction Générale du Foncier, de la Formation et de l’Organisation du monde Rural (DGFOMR) a réuni en atelier les gouverneurs de régions, les secrétaires généraux de régions, les Présidents des Tribunaux de Grande Instance, les Directeurs généraux en charge du développement rural. Cet atelier consacre le démarrage du processus de renouvellement du mandat des membres des assemblées consulaires des chambres régionales et  de la chambre nationale d’agriculture du Burkina Faso. Il vise une plus grande adhésion et une implication des autorités régionales dans la conduite du processus.

Les Chambres d’Agriculture, a rappelé monsieur le gouverneur des Hauts-Bassins, sont des instituions consulaires et professionnelles, composées exclusivement de membres élus par la profession agricole.

Dans la dynamique de l’organisation et du renforcement de ladite profession et d’une véritable professionnalisation de l’agriculture, le ministère en charge de l’Agriculture, en concertation avec tous les acteurs,  a conduit de 1998 à 2004, le processus de mise en place des Chambres d’Agriculture au Burkina Faso. Les Chambres Régionales d’Agriculture, a précisé le gouverneur  Antoine ATIOU, défendent auprès des pouvoirs publics et des autres secteurs du développement, les intérêts des producteurs des différentes régions. Selon M. ATIOU, elles ont permis d’engranger des avancées notables sur le plan des productions agricoles et de l’organisation des acteurs des filières agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques.

Ainsi, conformément aux textes régissant leur organisation et leur fonctionnement, le mandat des élus membres des assemblées consulaires est de cinq (5) ans, renouvelable une seule fois consécutivement. La première mandature a pris fin en 2011 après une prorogation de deux ans. Le mandat des élus actuel a officiellement pris fin le 23 septembre 2016, et une prorogation de 15 mois a été prononcée par les autorités de tutelles technique et financière, afin de combler le vide juridique et permettre l’organisation d’élections pour le renouvellement de ce mandat d’ici la fin de l’année 2017.

Du processus électoral des élus

Le processus électoral du renouvellement des instances des chambres régionales d’agriculture et de la chambre nationale d’agriculture tient compte d’une certaine représentativité. Pour ce qui est de la représentativité sectorielle, on note qu’au niveau village,  on a 4 représentants au titre de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la forêt dont au moins une femme et un jeune pour l’assemblée consulaire départementale. Pour ce qui est du niveau départemental, il faut 6 représentants au titre des différents domaines cités.

Dans le cadre de ce processus qui vient d’être engagé, cinq collèges sont mis en place. Il s’agit des collèges des exploitants, des Organisations Professionnelles Agricoles (OPA), des femmes productrices, des jeunes producteurs et des entrepreneurs reconnus. La liste des représentants des OPA et des entrepreneurs est arrêtée par le gouverneur sur proposition du directeur en charge de l’activité. Les conditions d’éligibilité mentionnent dans ces grandes lignes que tous les représentants ne doivent pas avoir exercé deux mandats consécutifs ni appartenir à plusieurs chambres.

Le processus de renouvellement du mandat des membres des assemblées consulaires des chambres régionales et la chambre nationale d’agriculture est placé sous la responsabilité d’un comité technique interministériel compte tenu de la diversité de la profession agricole.