Le bassin versant est une superficie topographique sur laquelle toutes les eaux qui coulent passent par un point fixe qu’on appelle exutoire. C’est un espace hydrauliquement clos, c’est-à-dire qu’aucune eau n’en sort et n’y rentre. A Koumbia dans la province de Tuy, le PROSOL intervient sur le site d’aménagement de Sébédougou qui est un bassin versant. Ce site de 604 ha, fait partie des sites d’intervention du PROSOL dans six (06) communes dont Koumbia, Tuy et de Béréba. Une étude de faisabilité commanditée pour la circonstance a permis d’identifier les communes sur la base de critères de dégradation des sols, socio-culturels et fonciers. C’est au regard de ces critères que ces communes ont été retenues comme zone d’intervention. Les communes ont été subdivisées en micro-bassins versants en fonction de l’écoulement des eaux avec un exutoire. Le site de Sébédougou, selon Souleymane TRAORE, responsable du projet, est le plus dégradé de la commune de Koumbia. Ce site qui est en amont de toute la commune. Ce qui justifie, selon ses dires, le fait qu’il ait été retenu comme site d’intervention. Environ 300 producteurs exploitent le site et ils s’y adonnent à la culture du coton, du maïs et du niébé. En saison sèche, le PROSOL occupe les exploitants par la construction des ouvrages et la production de la fumure organique. Le PROSOL renforce également les capacités de la population pour la réalisation d’ouvrages. Elle est formée en techniques de construction des ouvrages antiérosifs et est équipée pour la construction desdits ouvrages. Le PROSOL appuie les producteurs pour la location des véhicules pour le transport de matériaux, notamment les pierres de construction. Le Projet évolue sur le site d’aménagement de Sébédougou à travers les approches CES (Conservation des Eaux et des Sols) et DRES (Défense et Restauration des Sols). Le projet a aménagé une superficie de 607 hectares en 2016, 519 en 2017 et prévoit atteindre 700 hectares en 2018. La longueur cumulée des courbes de niveau indiquant le nombre de mètre linéaire d’ouvrage de conservation des eaux et des sols réalisés est de 13 633 mètres, soit environ 13 kilomètres. Sur le site, le PROSOL a engagé des actions de lutte antiérosion consistant en la construction des ouvrages antiérosifs en pierre. Il appuie les producteurs à restaurer, conserver et réhabiliter les sols pour que la production soit améliorée. Ces ouvrages sont les cordons pierreux et les diguettes. Les diguettes construites ont une base de 1 mètre et une hauteur de 0,60 centimètre. Ce sont des ouvrages assez résistants construits en amont du site, ralentissant la vitesse de l’eau pour irriguer fortement les exploitations. Le projet procède également à une caractérisation des sols sur le site d’aménagement en matière de fertilité des sols avec le Bureau National des Sols (BUNASOL) et l’Université Polytechnique de Bobo- Dioulasso. Il appuie les producteurs dans la production du compost en tas et du Biochar à base de rachis de maïs et de tiges de coton. La construction des ouvrages doit être consolidée, en tandem avec la végétation. Le PROSOL met l’accent sur l’agroforesterie à travers la plantation des plants tout au long des ouvrages. Il s’agit de la végétalisation des ouvrages antiérosifs avec des herbacés et des ligneux. Ces végétaux contribuent à la fertilisation des sols et augmentent le rendement de production sur la superficie exploitée.