Constatant les résultats mitigés des approches dites technicistes, du sommet à la base, mise en œuvre dans les années soixante-dix, le Gouvernement du Burkina Faso s’est résolument orienté vers une implication progressive des populations bénéficiaires dans la planification et l’exécution des actions de développement à partir de 1986. L’expérimentation concluante et le raffermissement de ses approches participatives au cours des années 1990, notamment à travers le premier Programme National de Gestion des Terroirs, ont conduit le gouvernement et ses partenaires à l’adoption de la lettre de Politique de Développement Rural Décentralisé en Août 2001. La même année, le Deuxième Programme National de Gestion des Terroirs a été conçu comme instrument de mise en œuvre de cette politique. D’une durée de 15ans, ce vaste programme national devrait s’exécuter en trois phases quinquennales.

La première Phase (2001 à 2007) a permis de tester et de valider la maîtrise d’ouvrage communautaire comme option viable d’intervention en milieu rural. Elle a de ce point de vu , préparé le lit de la communalisation intégrale du territoire qui a été consacré par l’adoption du Code Général des Collectivités Territoriales en décembre 2004.

La seconde phase (2007 à 2013) a soutenu les « jeunes » communes rurales à répondre aux multiples attentes de leurs citoyens en matière d’accès aux services sociaux de base, tout en renforçant leurs capacités de pilotage de développement local, notamment la maîtrise d’ouvrage des investissements. Parallèlement, cette phase a permis d’accomplir des progrès substantiels vers la réforme du régime foncier rural.

La troisième phase (2013 à 2018) a comme objectif de renforcer les capacités des communautés rurales et des structures décentralisées pour la mise en œuvre des plans locaux de développement qui favorisent la gestion durable des terres, des ressources naturelles, et les investissements rentables au niveau des communes.