Le soja était à l’honneur le 29 septembre dernier. En effet, la première journée nationale de cette spéculation a été co-organisée par le ministère de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques et l’Association pour le développement international agronomique et industriel des protéines et des oléagineux (AGROPOL). Tenue sous le thème : « vision et stratégie pour la filière soja », cette journée a permisde présenter aux acteurs de la filière soja au niveau national la vision du ministère en charge de l’Agriculture, d’exposer la démarche engagée par l’Association AGROPOL, maître d’œuvre délégué du projet et de recueillir les préoccupations des acteurs de cette filière. « Les protéines sont essentielles à l’alimentation, tant humaine qu’animale », a expliqué d’entrée de jeu Gérard Tubery, président d’AGROPOL. Raison pour laquelle, selon lui, il est important pour chaque pays de produire des protéines d’origine végétale comme on en trouve dans le soja ; mais la production n’a de valeur que si elle est faite dans le cadre d’une filière. D’où la nécessité d’organiser la filière soja avec pour objectif, de parvenir d’ici à 2022, à une production de 100 000 tonnes de soja par an au Burkina Faso. Gérard Tubery a donc insisté sur la responsabilité des acteurs de la filière et la nécessité de solidarité entre eux pour parvenir à cet objectif. Et pour ce faire, a-t-il assuré, ils peuvent compter sur l’accompagnement de AGROPOL.

Dans le même ordre d’idées, Philipe Leroux, directeur de la Fondation Avril a estimé que le développement économique d’un pays est tributaire de son indépendance alimentaire.

« La Fondation souhaite la résilience de l’agriculture familiale ; nous sommes convaincu que cela passe par la culture du soja », a-t-il confié. Tout comme lui, Eric Seydou Ouédraogo de la Confédération paysanne du Faso a réaffirmé la volonté de sa structure à œuvrer au développement de la filière soja. « L’organisation et la structuration des filières constituent un préalable à l’essor de l’agriculture pour l’atteinte d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina », a dit pour sa part Moussa Maïga, secrétaire général du ministère en charge de l’agriculture. Il a cependant déploré que beaucoup de filières, notamment celle soja, demeurent peu organisées pour insuffler une dynamique réelle au sein des différents maillons de la chaine de valeurs que sont la production, la transformation et la commercialisation. C’est donc pour pallier cela que le gouvernement, AGROPOL et la Fondation Avril, à travers un protocole d’accord signé le 16 janvier dernier, ont identifié un certain nombre d’axes pour impulser une dynamique forte au développement durable de la filière.