« Prendre soin de la planète commence par les sols » ; c’est le thème de la Journée Mondiale des Sols (JMS), célébrée le 5 décembre 2017, à Ouagadougou. Première du genre, cette commémoration a permis de se pencher sur la question des sols et de leur amélioration. En effet, selon le ministère en charge de l’Environnement, 19% du sol burkinabè s’est dégradé entre 2002 et 2012. Toute chose qui est préjudiciable au secteur rural, notamment à l’agriculture qui occupe plus de 80% de la population active. A l’échelle mondiale, ce sont 33% des sols qui sont dégradés. Pourtant, a expliqué Aristide Ongone Obame, représentant résident de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), il faut 100 à 1000 ans pour qu’une couche de terre arable d’un centimètre d’épaisseur soit naturellement formée, mais quelques secondes à peine pour détruire cette même couche. D’où la nécessité, selon lui, d’intégrer la gestion durable des ressources en sol dans nos habitudes. Dans le même ordre d’idées, le représentant de la coopération allemande, Ulrich Boysen, a confié que la gestion des sols a une importance capitale pour le développement de l’économie, la prévention du conflit foncier et l’atteinte des objectifs de sécurité alimentaire.

Le thème de la célébration de la JMS est bien à propos, a estimé pour sa part le directeur général du Bureau national des sols (BUNASOLS), Dr Zacharie Segda. Ressources précieuses, les sols sont source de vie, d’où l’importance de travailler à améliorer leur qualité.

En rappel, le BUNASOLS a été créé en 1974 en vue de promouvoir l’utilisation rationnelle des terres et d’assurer leur protection pour les générations futures. La structure est spécialisée dans la réalisation des études pédologiques et l’élaboration des cartes thématiques (aptitude et dégradation des terres, distribution des paramètres de fertilités)