Dans le cadre du projet intitulé « Elimination des pesticides obsolètes y compris les POP et le renforcement de la gestion des pesticides dans les pays membres du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) », le Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques (MAAH) à travers la Direction de la Protection des Végétaux et du Conditionnement (DPVC), avec l’appui technique et financier du Fond mondial de l’environnement et de la FAO,  a organisé du 19 au 24 février 2018 un atelier régional de formation sur l’utilisation du Système de Gestion des Stocks de Pesticides. Il s’inscrit dans le cadre de la composante 1 du projet FAO/FEM qui porte sur l’élimination des pesticides utilisables et obsolètes ainsi que l’assainissement des sites contaminés par les pesticides.

Cet atelier portant sur l’utilisation du Système « Pesticide Stock Management System » (PSMS) fait suite aux activités d’inventaire en 2017, des pesticides obsolètes dans huit pays du projet,  à savoir le Burkina Faso, le Cap Vert, la Gambie, la Guinée Biseau, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad. Il a pour objectif d’outiller les acteurs pour une meilleure utilisation du système de gestion des stocks de pesticide à travers le PSMS.

Les données collectées dans chaque pays lors des inventaires des pesticides obsolètes et déchets associés devront être saisies, contrôlées et validées dans le système PSMS par des agents nationaux en vue de leur validation. D’où l’atelier de Ouagadougou qui donne le top départ de la formation de ces agents pour les saisies, contrôles et validations des données. Il revient donc aux différents acteurs formés de poursuivre le travail dans leurs pays respectifs.

Le Directeur de la Protection des Végétaux et du Conditionnement, Dieudonné Ouédraogo,  lors de son intervention à l’ouverture de l’atelier a  soutenu que les estimations faites par le Programme africain relatif aux stocks de pesticides obsolètes (PASP), font ressortir 50 000 tonnes de pesticides obsolètes disséminées à travers l’Afrique. Pour ce qui est du Burkina Faso, l’inventaire de 2012 fait état d’environ 100 tonnes de pesticides obsolètes et déchets apparentés répertoriés.

 Certes, les pesticides ont contribué à lutter contre les pertes de récolte, le changement climatique, les ravageurs,. et  à améliorer la productivité, selon le représentant du directeur de la FAO au Burkina.  Mais leur usage doit être  rationnel. A cet effet,  des outils ont été développés,  notamment le code de conduite pour la gestion des pesticides dont l’objectif est de minimiser l’utilisation abusive et non contrôlée des pesticides. Il faut signaler également l’existence au plan national du Comité National de Gestion des Pesticides qui œuvre pour une gestion rationnelle et sécurisée des pesticides.