L’étude a été menée de 2004 à 2017 par le Laboratoire d’Analyse Quantitative Appliquée au Développement-Sahel (LAQAD-S). Elle porte sur l’impact des interventions du deuxième Programme National de Gestion des terroirs phase 3 (PNGTII-3) sur les conditions de vie des ménages ruraux, leur revenues et sur la pauvreté en milieu rural au Burkina Faso sur la période de sa mise en œuvre. Le rapport provisoire de cette étude a été présentée le 20 juillet 2018 à Tenkodogo au cours d’un atelier. Cette rencontre a permis de recueillir les contributions pour la production du document définitif et de valider le rapport provisoire avec l’apport des participants. Les résultats de l’étude renseignent entre autres que le revenu national par tête a connu une hausse de 141,78% entre 2004 et 2017, passant de 53 762 FCFA en 2004 à 129 990 FCFA. Aussi, le taux d’autosuffisance alimentaire au niveau national a connu une hausse entre 2005 et 2017, passant de 42.2 à 60.8%. Les chercheurs ont travaillé sur 28 indicateurs parmi lesquelles l’évolution du taux d’utilisation des engrais minéraux, le niveau de l’utilisation de la traction animale et les changements dans les revenus et les dépenses des ménages. Pour le Secrétaire d’Etat chargé de la décentralisation, Alfred Gouba, le document soumis à validation permettra de mettre à la disposition des divers acteurs du développement rural, des informations qui font foi et qui, sans nul doute alimenteront les réflexions à divers niveaux. De 2002 à 2016, le PNGT2 a investi plus 81 milliards de FCFA pour l’amélioration substantielle de l’accès aux services sociaux de base des populations et la réalisation de plus de plus 26 mille micros projets dans les villages du Burkina. Il est à noter également que le programme est un acteur majeur de la communalisation intégrale du territoire en décembre 2004.