Afin d’examiner le rapport à mi-parcours de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) et de dégager des perspectives pour la période restante, dans le secteur rural, le Cadre sectoriel de dialogue « Production Agro-Sylvo-Pastorale » (CSD/PASP) a tenu sa deuxième session annuelle le 7 août dernier. Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques (MAAH), Jacob OUEDRAOGO, a rappelé que la mise en œuvre des activités agro-sylvo-pastorales durant le premier semestre de l’année a été marquée par des remous sociaux et une situation sécuritaire difficile. Il a également mentionné le basculement effectif vers l’approche programme, le gel des budgets, l’insuffisance des ressources en eau et les conflits entre les utilisateurs des ressources naturelles. Concernant le secteur agricole, le ministre Jacob Ouédraogo a confié que la situation pluviométrique au 30 juin 2018, comparée à celle de la campagne précédente, était déficitaire dans 9 régions. « Sur le plan phytosanitaire, la situation est jugée calme sur l’ensemble du territoire national avec toutefois des inquiétudes quant à la présence de la chenille légionnaire », a-t-il ajouté. Il a aussi rappelé les mesures prises par le Gouvernement et ses partenaires pour l’amélioration des conditions de vie des populations tel le Plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables. Saluant le secrétariat technique pour la production du rapport de performances à mi-parcours 2018, le ministre Jacob Ouédraogo a invité les responsables de programmes à s’approprier les outils de suivi de la mise en œuvre du PNDES et à s’investir davantage en vue de la capitalisation des données devant alimenter les rapports sectoriels de performances. Pour le représentant des Acteurs non étatiques (ANE), les rapports avec le ministère de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques sont louables mais des difficultés subsistent. Il s’agit de l’insuffisance de prêts et le manque de visibilité de leurs actions. Il a enfin rappelé leur principe qui est de déployer des efforts en complément des efforts de l’Etat. L’émissaire du représentant de la FAO au Burkina Faso, monsieur Ibrahim Abdoul Nasser , au titre des partenaires techniques et financiers, a reconnu la bonne qualité du rapport soumis à examen. Cependant, il a déploré la non-appropriation des enjeux de la revue par plusieurs responsables ainsi que la transmission tardive du rapport. Pour lui, ces problèmes trouvent leur solution dans la sensibilisation des parties prenantes sur leur participation effective à toutes les étapes de la procédure ainsi que l’engagement de plaidoyers pour l’octroi de ressources nécessaires à l’essor du secteur rural