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Le Burkina Faso est un pays essentiellement agricole. En effet, ce secteur mobilise près de 86% de la population active et contribue à près de 31% au Produit intérieur brut. Cette agriculture, essentiellement basée sur la production céréalière est tributaire des conditions climatiques défavorables qui limitent considérablement les efforts des producteurs, menaçant ainsi les objectifs de sécurité alimentaire. A cela, viennent s’ajouter les contraintes phytosanitaires marquées par la pression récurrente des déprédateurs des cultures dont la chenille légionnaire d’automne (Spodoptera frugiperda) qui causent chaque année d’énormes dégâts sur la production. En effet, depuis 2016, on note une invasion sans précédent de la chenille légionnaire d’automne dans toutes les régions avec en moyenne plus de 100 000 ha infestés chaque année. Les pertes occasionnées par ce ravageur peuvent atteindre 80 à 100% de la production. Cette chenille s’attaque de préférence au maïs, mais peut se nourrir de plus de 80 espèces de cultures. La chenille légionnaire d’automne est une véritable menace pour la production agricole et pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso.

Au vu de sa dangerosité pour l’agriculture nationale, la lutte contre la chenille légionnaire d’automne nécessite l’engagement de tous. Pour ce faire, une surveillance accrue et l’alerte précoce s’imposent comme un impératif.