Les membres statutaires du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) du ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles (MAAH) ont tenu leur deuxième session de l’année le vendredi 27 décembre 2019 à Ouahigouya. Au cours de cette session, les différents acteurs du monde rural se sont accordés sur les ambitions futures du département. Avec un budget total de 160 milliards de F CFA, le département en charge de l’Agriculture entend aménager 6 336,5 hectares de bas-fonds et 4 763 hectares de périmètres irrigués. Il s’agira également, au cours de l’année 2020, de mettre à la disposition des producteurs 24 073 tonnes d’engrais, 949 tonnes de semences, 107 motopompes et 5 855 équipements tous types confondus, d’accompagner les acteurs dans la mise en place de dix (10) unités de transformation et de les doter en matériel de transformation, d’améliorer l’accès des acteurs agricoles aux fonds et ressources financières. En matière de formation et de sécurisation foncière, le ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles compte accompagner les organisations des acteurs à l’acte uniforme OHADA, renforcer la formation dans les Centres de promotion rurale et appuyer l’installation de plus de 250 jeunes. Dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, il s’agira de maintenir à des niveaux forts appréciables les stocks nationaux de sécurité alimentaire et renforcer l’opérationnalité de l’ensemble du dispositif de sécurité alimentaire pour mieux faire face à l’enjeux de la prise en charge des personnes déplacées internes.

Selon le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, Salifou OUEDRAOGO, l’année 2020 sera marquée par la mise en œuvre des initiatives majeures et investissements structurants. Il s’agit, notamment, de la mise en place de la Centrale d’approvisionnement en intrants et matériels agricoles (CAIMA), de l’Unité de production d’engrais minéral et de l’unité de montage de tracteurs et motoculteurs, la couverture de l’ensemble des communes restantes par des services fonciers ruraux fonctionnels, la relance de la réalisation du laboratoire d’analyse des produits agricoles, l’effectivité de l’assurance agricole dans au moins trois régions, la réalisation des infrastructures post récoltes à l’image des 31 unités de transformations des produits agricoles.

Dans le but de renforcer le processus de transformation structurelle de  l'agriculture, les participants se sont également engagés à mettre à l’échelle en 2020 le nouveau modèle d’exploitation agricole résiliente et performante avec, en ligne de mire, au moins 300 modèles installés. Ils entendent réformer  le système de subvention des intrants et équipements agricoles par l’introduction de la distribution électronique, renforcer la e-vulgarisation, opérationnaliser  l’ensemble des institutions intervenant dans la mise en conformité des organisations des producteurs agricole et mettre en œuvre l’initiative un  million de tonnes de riz,  entre autres.

Pour le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, Salifou OUEDRAOGO, la mise en œuvre réussie de ces programmations physique et financière à la fin de l’année 2020 devrait permettre au département d’atteindre 5 670 615 tonnes de productions céréalières à la fin de la campagne 2020/2021. « Cette augmentation attendue de la production agricole pourrait entrainer une augmentation globale du revenu des ménages de 8,88% et plus précisément de 15,86% des revenus des ménages pauvres », a-t-il dit.