La onzième session de cette Assemblée générale était placée sous le thème : «  Protection sociale et sécurité alimentaire et nutritionnelle : Quelle synergie pour renforcer les moyens d’existence des populations notamment dans un contexte d’insécurité ? ». Pour le Premier ministre Christophe  Marie Joseph DABIRE, patron de la session, ce thème est approprié car il met en évidence l’importance et la pertinence du lien entre la sécurité alimentaire et la protection sociale. Et d’ajouter que «  la situation que traverse notre pays exige de nous un changement  de stratégie dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, car il est urgent de prévoir, planifier et réduire les risques liés aux attaques pour mieux protéger les populations et leurs moyens de subsistance, en renforçant leur résilience ». Le rapport relatif aux résultats prévisionnels de la campagne  agropastorale 2019-2020 et de la situation alimentaire et nutritionnelle fait ressortir une production céréalière d’environ 5 029 321 tonnes, soit une baisse de 2,92% par rapport à la campagne précédente et une production des cultures de rente de 1 375 709 tonnes, soit une hausse de 25,38% par rapport à la production de la campagne passée. La production céréalière nationale, comparée au besoin de consommation humaine fait ressortir un excédent brut de 204 626 tonnes. Ainsi, 21 provinces sont excédentaires, 7 en situation d’équilibre et 17 déficitaires. La situation de la vulnérabilité alimentaire indique que 1 219 000 personnes dont 28 360 en urgence alimentaire ont bénéficié d’une assistance durant la période d’octobre à décembre 2019.

Aux termes des travaux de la 11ème AG-CNSA, le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, Salifou OUEDRAOGO a rendu publique les trois décisions prises pour une meilleure synergie d’actions et de gestion des interventions en matière de Protection sociale et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle. Il s’agit d’harmoniser d’ici fin 2020, les modalités d’intervention en matière de filets sociaux et de réponse à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition au Burkina Faso dans un souci d’alignement des parties prenantes, d’accélérer la mise en place des Services Sociaux Communaux (SSC) pour l’extension du registre unique à l’ensemble des communes et de faire du registre unique la base des interventions dans les domaines de la protection sociale et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Pour le ministre Salifou OUEDRAOGO la mise en œuvre de ces  décisions permettra d’améliorer la gouvernance dans le domaine de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle.