Dans le cadre de la coopération entre le Gouvernement du Burkina Faso et la Banque africaine de développement (BAD), une convention de prêt au profit du Projet d'appui à la création d'une Banque d'Agrobusiness (PACBA) a été signée. Le lancement officiel de ce projet a été fait par le ministre Salifou OUEDRAOGO, le 4 février dernier.  Pour le Représentant pays de la Banque africaine de développement, Pascal YEMBILINE, en élargissant l'accès au financement et en proposant des produits de couverture contre certains risques agricoles, le PACBA constitue une réponse adaptée en faveur des populations, notamment paysannes, qui sont constamment confrontées au double défi des aléas climatiques et de l'absence des ressources pouvant soutenir leurs investissements dans le secteur. « Pour financer le PACBA, le groupe de la Banque a consenti, sur ses ressources, un prêt concessionnel du Fond Africain de Développement d'un montant équivalent à 6 milliards de FCFA dont environ 5 milliards de FCFA pour le financement de la participation de l'Etat au capital de la Banque agricole du Faso (BADF) et un milliard de FCFA pour les coûts de la mise en place d'un mécanisme d'assurance agricole et de warrantage », a dit Pascal YEMBILINE. Pour sa part, le premier responsable en charge du département de l'Agriculture, Salifou OUEDRAOGO, a précisé que l'objectif global du projet est de contribuer à l'augmentation du taux de croissance du secteur agricole et à l'amélioration de sa productivité en vue de renforcer la résilience du milieu rural burkinabè. « La BAD apportera un appui financier d’un montant de cinq (05) milliards de francs CFA à l’Etat burkinabè pour sa prise de participation au capital de la Banque Agricole du Faso (BADF) agréée le 16 avril 2018 », a-t-il précisé. Il a ajouté que cet appui contribuera pour un montant d’environ neuf cent quatre-vingt-neuf (989) millions de francs CFA, à la mise en place d’un dispositif de sécurisation de l’environnement du financement agricole. Ce dispositif permettra à la Banque Agricole d’amortir les éventuels chocs liés aux aléas climatiques et la variation des prix des produits et/ou intrants agricoles à travers la mise en place de l’assurance agricole et le dispositif de warrantage ainsi que la tierce détention. Ce dispositif présente l’avantage d’assurer un niveau de prix des productions décent aux agriculteurs, même en période de baisse de cours.