Le ministre de l’Agriculture et des Aménagement Hydro-agricoles, Salifou OUEDRAOGO, a donné le top de départ de la campagne de production de la Société coopérative agropastorale de Fara (SOCAF), le 04 juillet dernier. Sur une superficie de 30 hectares, la SOCAF produit en moyenne 2 000 tonnes de bananes par an, avec un chiffre d’affaires annuel d’environ 300 millions de francs CFA. Pour le ministre Salifou OUÉDRAOGO, ces résultats confirment l’importance de la structuration des acteurs des filières dans le succès des activités agricoles. « SOCAF le démontre à travers les approvisionnements groupés en intrants agricoles de même que les ventes collectives des produits », a-t-il dit. Le premier responsable du département en charge de l’Agriculture a également fait noter que la production de bananes est confrontée à l’action des nuisibles et autres maladies des plantes qui induisent des pertes financières énormes aux producteurs en dépréciant la qualité de la banane issue des plants attaqués. D’où la pertinence de la convention entre le Département de l’Agriculture, la SOCAF et la Société KONO DIGITAL, spécialisée dans l’utilisation des drones dans l’agriculture, pour le traitement phytosanitaire des bananeraies à l'aide de ces engins. Séance tenante, une démonstration a d’ailleurs été faite par KONO DIGITAL, en présence de son Directeur Général Moussa YERBANGA. Cette innovation a l’avantage, selon lui, de réduire la pénibilité du travail de pulvérisation , de booster le rendement de la production et de garantir sa qualité.107004179 1566431086898724 2284629600841871090 n
« Les drones vont vraiment nous faciliter la vie . Le traitement manuel est éprouvant et a des répercussions négatives sur notre santé », a reconnu Marcel OUÉDRAOGO, président de la SOCAF. Les producteurs de bananes sont confrontés à plusieurs difficultés, a confié pour sa part Idrissa OUEDRAOGO, président de l’Union nationale des producteurs de bananes du Burkina (UNPB-B). Ce sont notamment l’absence d’appui-conseil dédié la filière banane afin de mieux encadrer la production, l’absence d'une centrale d'achat et le difficile accès des sites de production. Les acteurs de la filière ont également souligné le fort besoin des bananiers en engrais et en pesticides homologués pour garantir la qualité de la production. Ils ont donc plaidé pour plus d’accompagnement du ministère en charge de l’Agriculture. Pour le ministre Salifou OUEDRAOGO, la mise en place d’un Secrétariat permanent permettra de lever de façon structurelle et permanente les obstacles pour l'essor de la filière banane. Il a également promis à ses hôtes des appuis multiples pour le renforcement de leurs capacités productives.
Le premier responsable du département en charge de l’Agriculture a expliqué que la mise en place de la Centrale d’approvisionnement en intrants et matériels agricoles (CAIMA) permettra de faciliter la mise à disposition en quantité et en qualité des moyens de production. Pour faciliter l’écoulement de la production de bananes, le ministre Salifou OUEDRAOGO a suggéré la mise en place d’un comptoir d’achat. Il a aussi conseillé aux producteurs de banane de soumissionner aux appels à projets pour la mise à l’échelle du nouveau modèle d’exploitation performante et résiliente. Pour cette année 2020, il est prévu la mise en place de 300 modèles.106985648 1566431030232063 5532000758526448786 n