D’entrée de jeu, le ministre Salifou OUEDRAOGO a décliné aux journalistes la vision de son Département engagé à « Faire du secteur agricole le levier d’un développement durable à travers une agriculture moderne, compétitive, générant de l’emploi et des revenus et assurant une sécurité alimentaire pour l’ensemble des Burkinabè ».
Etablissant la situation de la campagne agricole en cours, le ministre Salifou OUEDRAOGO a relevé qu’après une installation tardive, la campagne agricole a enregistré des pluies régulières dès le mois d’août. Le respect des itinéraires techniques de production, l’adoption des techniques de gestion de la fertilité des sols et des technologies de défense et de restauration des sols par les producteurs, le niveau de mécanisation des exploitations agricoles, la vigilance des acteurs face aux éventuelles attaques des nuisibles des cultures, l’implication du réseau d’appui-conseil agricole et la poursuite de la pluviométrie permettent d’espérer l’atteinte des objectifs de production, a –t-il soutenu. Il est attendu de cette campagne agricole 5 670 000 tonnes de céréales, 1 586 000 tonnes de cultures de rente et 941 000 tonnes d’autres cultures vivrières.
Pour y parvenir, le département a aménagé, au titre de cette campagne agricole, 6 000 ha de bas-fonds, 4 000 ha de périmètres irrigués et 739 ha de périmètres maraichers au profit des producteurs. Pour la même campagne, il a indiqué que le Gouvernement a mis à la disposition des agriculteurs 39 000 tonnes d’engrais minéraux, 12 300 tonnes de semences améliorées, 114 motoculteurs avec accessoires, 109 tracteurs, 5 165 équipements à traction animale et 1 020 animaux de trait, à des prix fortement subventionnés. 4 813 outils de vulgarisation de bonnes pratiques agricoles ont été conduites pour favoriser aux producteurs leur assimilation.
Face à la pandémie du Coronavirus, les mesures de mitigation prises par le Département du ministre Salifou OUEDRAOGO ont notamment consisté en l’ouverture de 150 points de vente de céréales aux populations vulnérables. Dans cette dynamique, 25 000 tonnes de céréales ont été vendues à un prix subventionné de 6 000 francs CFA le sac de 50 kg. Cette opération a coûté 8 milliards 735 millions de francs CFA au budget de l’Etat.
Dans la mise en œuvre du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES), de 2016 à 2020, le Département a aménagé 24 000 ha de nouveaux bas-fonds, réalisé 2 000 puits maraîchers et octroyé 20 000 tubes PVC aux acteurs. En matière de développement durable des productions agricole, le Département a subventionné l’acquisition de plus de 116 000 tonnes d’engrais (NPK, Urée, DAP, Phosphate), environ 35 000 tonnes de semences et 56 000 unités d’équipements agricoles dont 1 051 tracteurs et 1 000 motopompes au bénéfice des producteurs.

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Dans la même veine, les actions de soutien à l’économie agricole ont consisté à la construction d’infrastructures de stockage et de vente des produits agricoles, à la mise en place d’un mécanisme d’assurance agricole, à la création du Fonds de développement agricole et à l’adoption du Code des investissements agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique.
Le ministre Salifou OUEDRAOGO a soutenu que son Département a élaboré et mis en œuvre, de façon annuelle, le Plan de Réponse et de Soutien aux Personnes Vulnérables à l’Insécurité Alimentaire et à la Malnutrition (PRSPV). « Ce plan a permis à plus de 60 000 ménages de bénéficier d’appui en numéraires et à 342 000 ménages vulnérables environ de recevoir 20 000 tonnes de vivres », a-t-il dit. En outre, le stock de sécurité alimentaire et nutritionnelle a été reconstitué à hauteur de 80 000 tonnes de céréales, au-delà de son niveau conventionnel fixé à 50 000 tonnes.
En matière de sécurisation foncière et d’organisation du monde rural, le ministre a relevé que son Département a appuyé, l’installation de 202 services fonciers ruraux et la délivrance de 1 725 attestations de possession foncière rurale. 6 700 coopératives ont été immatriculées dans le registre des sociétés coopératives.
Pour le patron du Département de l’Agriculture, une transformation structurelle de l’Agriculture, devant permettre une production continuelle s’impose. Il a indiqué à ce titre qu’un modèle d’exploitation agricole innovant, performant et résilient a été initié et mis en œuvre avec des résultats satisfaisants.
Dans le but d’assurer à notre pays une autosuffisance alimentaire en riz, limiter les importations estimées à 40 milliards de francs CFA par an et créer des emplois sur toute la chaîne de valeur, le ministre Salifou OUEDRAOGO a confié que son Département met en œuvre l’initiative présidentielle « Produire un million de tonnes de riz paddy d’ici à 2021 ».
« Afin de contribuer à l’amélioration de la nutrition des enfants à travers la disponibilité des denrées alimentaires pour un approvisionnement optimal des cantines scolaires, l’amélioration des revenus des ménages en état de précarité alimentaire, l’amélioration de la valeur nutritionnelle des menus des cantines scolaires et la gouvernance des cantines scolaires, le Président du Faso a pris l’initiative "Assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour", mise en œuvre par notre Département », a indiqué le ministre Salifou OUEDRAOGO.

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Répondant aux questions des journalistes, le patron du département l’Agriculture a énuméré les mesures prises pour accompagner les initiatives mis en œuvres. Il s’agit, entre autres, de l’aménagement ainsi que du labour gratuit de 13 500 ha de bas-fonds et de périmètres irrigués pour la production rizicole, la mise en place de 1000 exploitations innovantes résilientes et performantes pour la production de céréales, de légumineuses, de tubercules, de fruits et légumes.
Le ministre Salifou OUEDRAOGO a jugé ces réalisations satisfaisantes, au regard des transformations structurelles opérées.