Les acteurs du monde des affaires ont rencontré les gouvernants autour des préoccupations majeures du secteur privé, ce lundi 28 septembre 2020, à Bobo-Dioulasso. Cette rencontre annuelle se tient sur le thème « Le rôle de la commande publique dans la promotion du secteur privé ».

Les avis sont unanimes : la commande publique présente une part importante des revenus des établissements privés et dans la création d’emplois.

Les acteurs du secteur privé ont égrainé des préoccupations qui entravent leur développement. « Le coût des facteurs de production qui portent atteinte à la compétitivité de nos produits nationaux, la multiplication des organismes de contrôle, les tracasseries routières qui créent la surenchère des produits sur le marché, l’accès au financement des entreprises privées pour l’exécution des grands projets, les longues périodes de traitement observées dans les règlements des conflits des marchés publics, entre autres, sont des difficultés que rencontrent les acteurs du secteur privé », a indiqué le président de la Chambre régionale du commerce et d’industrie des Hauts-Bassins, Laciné DIAWARA. Il a salué les mesures prises par le Gouvernement pour freiner la propagation de la maladie à Coronavirus. Laciné DIAWARA a aussi souhaité un élargissement des ressources du Fonds de relance économique au plus grand nombre, ainsi que l’allégement des conditions d’accès à ces ressources.

Pour le Premier ministre Christophe Joseph Marie DABIRE, la commande publique est un des leviers importants de la croissance des entreprises, puisqu’elle constitue une part considérable de la demande qui leur est adressée. « Je suis convaincu qu’un système de commande publique efficient, basé sur la transparence et la non-discrimination, peut non seulement garantir l’utilisation optimale des ressources publiques mais constituer également un puissant instrument de développement du secteur privé », a-t-il dit.120315514 1642235129318319 2847775987404356924 n 

Avant d’entrer dans le vif du sujet, les deux parties ont dressé l’état de la mise en œuvre des recommandations de la dernière rencontre Etat-Secteur privé. De ces recommandations, on note la prise d’un nouvel arrêté en vue de diversifier les différents mets à base de produits locaux, faisant passer le nombre de produits pris en compte dans l’ancien arrêté de 10 à 26. Suite à la mise en œuvre de cette décision, la consommation globale des ministères et institutions en produits locaux est évaluée à 219 milliards 652 millions 720 mille 558 francs CFA entre janvier 2019 et juin 2020. Sont à mettre au compte des recommandations mises en œuvre, la réalisation de 400 infrastructures post récolte dont 289 magasins de stockage, 14 comptoirs d’achats et 97 unités de conservation de produits maraichers, ainsi que 8 infrastructures dans le cadre du Programme de Croissance Economique dans le Secteur agricole (PCESA).

A l’issue de la rencontre, les deux parties ont pris des recommandations susceptibles d'améliorer les mécanismes de passation des marchés publics. Le Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina, Mahamadi SAWADOGO, a engagé son institution à former davantage les acteurs sur les mécanismes de la commande publique, à mettre en place un guichet unique et à organiser le secteur informel à se formaliser afin de mieux profiter des opportunités qu'offre la commande publique.

Le Premier Ministre a rassuré les acteurs du Secteur Privé que le Gouvernement poursuivra ses efforts à travers la prise de mesures relatives à la sécurisation du pays, au renforcement de la justice, à l'amélioration du climat des affaires et à la promotion des produits locaux.