La communauté internationale a célébré la 5e Journée mondiale des sols, ce samedi 05 décembre 2020. Elle entend partager et communiquer les connaissances sur les sols et rappeler leur importance dans l’alimentation de la population mondiale. Au Burkina Faso, les acteurs ont tenu les activités commémoratives dans l’enceinte du Bureau National des Sols (BUNASOLS) à Ouagadougou.

La 5e JMS est placée sur le thème : « Maintenons les sols vivants, protégeons la biodiversité des sols ». Pour le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, Salifou OUEDRAOGO, le sol est une véritable usine de la vie où interviennent différents acteurs qui, par leurs interactions et leur nature complémentaire, devraient participer à son bon équilibre. Mais le diagnostic de la situation des sols au Burkina Faso est tout autre. « Bien que des efforts remarquables aient été consentis par les acteurs, force est de constater que les capacités productives des sols sont globalement en régression, tandis que les besoins alimentaires croissent d’année en année », a dit le ministre Salifou OUEDRAOGO. Puis, il a relevé « la nécessité absolue pour notre survie et celle des générations futures de préserver notre sol contre toute forme de dégradation ».  

De son avis, le BUNASOLS veille à cet équilibre, depuis une quarantaine d’années, par la mise en œuvre de la politique gouvernementale dans le domaine de la pédologie en vue de promouvoir l’utilisation rationnelle des terres et d’assurer leur protection. Pour plus d’efficacité, l’institution dirigée par le Dr Zacharie SEGDA s’est dotée de son premier plan stratégique de développement avec pour vision de devenir à l’horizon 2027 un Centre d’excellence en pédologie contribuant au développement durable de secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique burkinabè.

Le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) au Burkina Faso, Dauda SAU, a souligné que la dégradation des terres constitue un problème écologique mondial pesant sur la sécurité alimentaire.  Pour renverser la tendance, la FAO a lancé depuis 2018, en collaboration avec le Partenariat mondial sur les sols (GSP) le programme Afrisoils afin d’augmenter la productivité des sols de 30% et d’en réduire la dégradation de 25% d’ici les dix prochaines années, dans 47 pays africains. M. SAU a salué les efforts déployés par le gouvernement et l’ensemble de ses partenaires dans le domaine de la gestion durable des sols. Le représentant de la FAO a remis au BUNASOLS du matériel d’analyse des sols à l’effet de renforcer ses capacités opérationnelles.

Parrain de la cérémonie officielle de célébration de la JMS, Sa Majesté le Laarlé Naaba Tigré a attiré l’attention sur le rôle de l’homme dans la dégradation des sols, appelant à l’utilisation des solutions biologiques de fertilisation des sols. Dans la même dynamique, le producteur Ousmane OUEDRAOGO a reconnu la place centrale des sols dans la productivité agricole. Il a marqué son adhésion aux techniques de récupération des terres dégradées pour une meilleure protection des sols au profit des générations actuelles et futures. 

Le chargé du Projet d’amélioration de la productivité agricole par la conservation des eaux et des sols (PACES), Baba- Galley DIARRA a réitéré l’engagement de son organisation à la gestion durable des sols, « au regard de leur place dans la prospérité de l’humanité ».

 A l’issue de ces tirs croisés sur la dégradation des terres, officiels et participants à la cérémonie de célébration de la JMS ont visité les stands d’exposition des produits et services en lien avec la gestion durable des sols.