La FAO a obtenu de Affaires Mondiales Canada (AMC) un appui technique et financier pour mettre en œuvre le  projet de résilience des ménages face à la COVID-19 et au changement climatique. Ce projet couvre  la période de décembre 2020 à août 2022 avec un financement global d’environ un milliard deux cent millions de francs CFA.

Il est attendu de ce projet une capacitation des communautés agro-sylvo-pastorales affectées à une résilience efficace face au changement climatique et à la pandémie du COVID 19, en particulier pour les femmes et des jeunes de la Boucle du Mouhoun.

Le projet œuvrera à une adoption générale des bonnes pratiques d’adaptation à la variabilité et au changement climatique par les femmes et les jeunes de la région. Il poursuit également l’amélioration,  la diversification et l’adaptation des moyens d’existence des ménages agro-pastoraux. Il a pour objectif  d’instaurer une gouvernance résiliente des communautés agrosylvopastorales au changement climatique et  un leadership affirmé des femmes et des jeunes dans la mise en œuvre de la réponse à la COVID-19 avec les structures locales du secteur agro-sylvo-pastoral .

Le ministre de l’Agriculture,  des Aménagements Hydro-agricoles et de la Mécanisation, Salifou  OUÉDRAOGO, a souhaité que le plan de travail et de  budget annuel qui a été validé par les acteurs de terrain serve  de document de planification des interventions du Projet pour cette première année de mise en œuvre. Il a invité à la synergie d’action de l’ensemble des acteurs  pour l’atteinte des cibles et indicateurs de résultats du projet. Puis, le ministre  Salifou OUÉDRAOGO a rassuré de sa disponibilité entière et de celle des autres ministres sectoriels concernés ainsi que de l’ensemble des acteurs à apporter toutes les facilités et accompagner la réalisation des activités du  projet.

Le représentant de la FAO au Burkina Faso,  Dauda SAU,  a indiqué que le projet de résilience des ménages dans la région de la Boucle du Mouhoun permet d’entamer le déploiement des interventions de l’agence onusienne dans la partie ouest du Burkina Faso où les chocs climatiques sont visibles. Pour M. SAU,   plusieurs défis existent et concernent notamment  la dégradation des terres, l’insécurité foncière,  les  difficultés d’accès à la terre par les jeunes et les femmes et l’insuffisance des unités de transformation des produits agricoles. Et d’ajouter  que la région de la Boucle du Mouhoun dispose d’atouts considérables en matière agro-sylvo-pastorale sur lesquelles il faut s'appuyer pour définir les actions de renforcement de la résilience des ménages vulnérables.

L’ambassadrice du Canada au Burkina Faso,  Carol McQueen, a soutenu que «  pour qui connaît la place de l'agriculture dans le développement du Burkina Faso,  la pertinence de ce projet reste une évidence et même une nécessité ». Elle a en particulier appelé  à accorder une attention particulière à la femme et à la jeune fille dans les actions de développement.