Les intervenants à cette rencontre ont dépeint une situation peu reluisante pour les pays de la sous-région, marquée par la pandémie de la Covid-19, l’insécurité civile, la dégradation des terres et de la biodiversité, l'urbanisation galopante et les changements dans les habitudes de consommation. Ces facteurs éprouvent la capacité des systèmes alimentaires des pays à fournir des aliments nutritifs et à contribuer à l'amélioration des moyens de subsistance écologiquement durables.

Selon le ministre Salifou OUEDRAOGO, pour une alimentation et une agriculture durables, la gestion des ressources naturelles doit permettre de préserver les fonctions des écosystèmes et leur aptitude à répondre aux besoins de consommation actuels et futurs.

Il a appelé à moderniser les exploitations agricoles familiales et à mobiliser le secteur privé pour l’émergence d’entrepreneurs agricoles capables de booster la production et la productivité agricoles.

Les initiatives du Burkina Faso, dans ce sens, sont multiples. Il s’agit, entre autres, de l’initiative présidentielle « Produire un million de tonnes de riz d’ici 2021 », l’initiative sur l’alimentation des scolaires, le développement des agropoles pour la promotion de l’agriculture irriguée au profit des exploitants familiaux et des investisseurs privés agricoles, la mise en place de modèles d’exploitations agricoles résilients et performants. A cela s’ajoutent l’adoption du code des investissements dans le secteur agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique qui accorde des faveurs aux entrepreneurs agricoles, l’opérationnalisation du Fonds de développement agricole et la création d’une Centrale d’achat des intrants et du matériel agricole (CAIMA).

« Par ces actions, nous voulons inciter les petits agriculteurs à accéder aux technologies, innovations et pratiques de gestion intelligente face au climat et à les adopter dans le cadre du programme d'adaptation au climat », a soutenu le premier responsable du Département.

Le ministre Salifou OUEDRAOGO a insisté sur la nécessité de renforcer les actions qui permettent d’améliorer la convergence et la cohérence des politiques publiques afin de parvenir à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.