Cette session s’est tenue sous le thème : « Conseil National de Sécurité Alimentaire, 15 ans après : acquis, défis et perspectives ; quelles adaptations aux nouvelles formes de vulnérabilité tels l'insécurité et le COVID-19 ? ». Un thème qui, selon le ministre Salifou OUEDRAOGO, a permis de procéder à une analyse rétrospective de l’institution afin de mesurer ses acquis et insuffisances et lui permettre de contribuer davantage à la gestion des crises alimentaires et nutritionnelles au Burkina Faso.
Parlant des 15 années d’existence du dispositif de sécurité alimentaire, le ministre Salifou OUEDRAOGO a évoqué les acquis engrangés. Il s’agit notamment de la tenue régulière des cadres d’analyse et de décision de la situation alimentaire et nutritionnelle, de la mise en œuvre chaque année depuis 2012 d’un plan de réponse pour faire face aux crises conjoncturelles, de l’élaboration d’une charte des interventions en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle et de l’appui significatif en céréales aux populations en situation difficile.
Pour ce qui concerne les défis à relever, il a fait noter la nécessité de définir de nouvelles orientations, au regard du contexte institutionnel, social et politique changeant, afin de permettre au CNSA de faire face efficacement aux nouvelles formes de vulnérabilités. Le patron de l’Agriculture a également relevé la nécessaire révision des approches du dispositif de sécurité alimentaire, conformément au Nexus humanitaire-développement-paix.
La 12e AG-CNSA a décidé d’intégrer dans le Plan d’Action du Système d’Information sur la sécurité alimentaire (PA-SISA), les outils tels que le Cadre Harmonisé, le bilan alimentaire et l’outil d’analyse de l’indice de résilience. Les participants se sont aussi accordés sur l’importance d’adapter les textes du CNSA au contexte national.
« Je puis vous rassurer que ces décisions feront l’objet d’une attention particulière au niveau du Gouvernement en vue de leur exécution diligente et adéquate », a dit le ministre Salifou OUEDRAOGO. Il a invité les départements ministériels concernés à jouer leur partition afin que le dispositif de sécurité alimentaire permettre de faire face aux nouvelles formes de vulnérabilité des populations.