Sur les sites de Nabadogo et de Sourgou, plusieurs travaux d’aménagements autour des barrages desdites localité sont en cours. Il s’agit, entre autres, de la réalisation de nouveaux périmètres irrigués qui vont permettre une extension des périmètres à 7,5 ha pour Nabadogo et 50 ha pour Sourgou, de jardins maraîchers et de couloirs de passage d'animaux sur chaque site.

A Nabadogo, deux groupements composés d’environ 100 membres bénéficient de ces aménagements. Il s’agit des groupements Kiswendsida et Pengdwendé. Sur ces parcelles, les producteurs produisent principalement des oignons, des tomates, du maïs et du gombo. « Nous avons deux cycles de production sur ce site et nous accueillons avec un immense plaisir les travaux d’extension entrepris par le ProValAB. A terme, nous disposerons d’un plus grand espace de travail et nous pourrons produire plus », a expliqué le président du Comité des Usagers de l’Eau, Inoussa ZONGO.

Pour une gestion pérenne de ses réalisations, le projet a formé les bénéficiaires, à savoir les producteurs, les pêcheurs, les transformatrices de poissons et les étuveuses de riz. Ces formations ont porté sur des thématiques telles que la gestion et l’entretien des ouvrages ainsi que des infrastructures hydro-agricoles, la mise en place de champs écoles des producteurs, les techniques de production adaptées au changement climatique. Pour le volet mise en valeur économique des produits agricoles, un voyage d’échanges d’expériences a été organisé à Ouahigouya et à Kordiè sur les mécanismes de financement. Pour Ami ZONGO, participante au voyage d’échanges d’expériences sur le micro-crédit et Secrétaire générale du groupement Pengwendé de Nabadogo, cette sortie a été édifiante « Au cours de ce voyage, nous avons pu voir comment d’autres groupements s’organisent afin de mener à bien leurs activités à travers la collecte et la gestion des micro-crédits. Et nous sommes convaincus que ce que nous avons appris va nous permettre de mieux nous organiser pour une meilleure gestion de nos activités et d’accroître nos revenus », a dit Ami ZONGO

Le village de Sourgou a bénéficié de l’installation d’une unité de décorticage et d’étuvage de riz. Pour Minata SEMDE, productrice de riz à Sourgou, l’installation de ces unités a soulagé les femmes de la localité des difficultés auxquelles elles étaient confrontées à savoir le décorticage du riz. « Avant nous confions le décorticage à de tierces personnes, ce qui nous coûtait cher. Avec ces équipements et matériels, nous gérons ce volet et la somme autrefois allouée à cette activité est maintenant versée dans notre compte. Et cela constitue un bénéfice pour le groupement », a-t-elle-ajouté.

En plus des aménagements et des formations, les producteurs de Nabadogo et de Sourgou ont bénéficié de multiples appuis du ProValAB. Il s’agit de l’installation de bacs hors sol et d’enclos piscicoles pour le développement de la pisciculture, de la remise d’intrants agricoles et de matériels de transformation du poisson, ainsi que de l’empoissonnement des plans d’eau. Pour Koudbi NIKIEMA, pêcheur à Nabadogo, la pêche est une activité rentable qui lui permet de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Selon lui, l’empoissonnement du barrage par le ProValAB leur a permis de pêcher et de revendre environ trois (3) tonnes de poissons en 2020. Il sollicite l’appui du projet pour la réhabilitation du barrage, car celui-ci s’assèche prématurément. A Sourgou, Saidou KABORE est bénéficiaire d’une conserverie d’oignon d’une capacité de trois (3) tonnes construite par le ProValAB. Il salue l’initiative du projet car cela va lui permettre de vendre ses oignons à un bon prix, entre 12 500 et 15 000 francs CFA le sac de 50 kg. Auparavant il bradait sa récolte au prix de 3 500 et 5 000 francs CFA.

Le projet de Valorisation Agricole des Petits Barrages (ProValAB), depuis 2018, contribue à la valorisation agricole des plans d’eau, l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à l’accroissement des revenus des populations des communes abritant les différents barrages. Il accorde une attention particulière au genre et à l’autonomisation économique des femmes, au regard de leur importante contribution à la mise en valeur des petits barrages.