Pour le ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation, l’initiative Villes vertes « Des systèmes agroalimentaires durables et des modes de vies verts pour améliorer les villes africaines » vient à point nommé, non pas comme un effet de mode mais plutôt et surtout, comme un réel besoin latent, justifié par le contexte national, les engagements politiques et les initiatives pilotes sur le projet ». Les projections démographiques établissent à 40 millions d’habitants, dont 55% dans les villes, la population du Burkina Faso en 2050. Une croissance urbaine qui prive les acteurs d’espaces pour le maraîchage et l’horticulture urbains et périurbains. « Il nous faut repenser des systèmes de production durable, pour offrir aux populations urbaines, suffisamment de produits alimentaires localement produits et de qualité », a soutenu le ministre Salifou OUEDRAOGO.

Le Directeur général de la FAO, Qu DONGYU, a également appelé à repenser les villes afin de redéfinir l’avenir des systèmes alimentaires au profit des populations urbaines.

Le lancement du Programme d’action régional pour l’Afrique de l’initiative des Villes vertes pour des « Systèmes agro-alimentaires durables » a été marqué par la signature de convention avec des maires de villes dans l’optique d’une mobilisation des parties prenantes et des ressources pour sa mise en œuvre.

Le programme d'action régional pour les villes vertes en Afrique, qui fait partie de l'initiative "Villes vertes" de la FAO, s'adresse aux villes africaines de petite, moyenne et grande taille. Il propose des actions innovantes "à effet rapide" et des formations sur mesure pour renforcer la capacité des parties prenantes à intégrer les systèmes alimentaires, l'agriculture urbaine et périurbaine et la foresterie urbaine dans la planification et les actions locales. L’Initiative entend mobiliser 1 000 villes pour la construction de systèmes alimentaires durables et des modes de vies verts.