Le Gouvernement du Burkina Faso, le Fonds international de développement (FIDA),  l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ainsi  que le Programme Alimentaire Mondial (PAM) ont élaboré le Programme conjoint Sahel en réponse aux Défis COVID-19, Conflits et Changements Climatiques (SD3C G5Sahel + 1). Il regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger le Tchad et le Sénégal.  Le Programme vise 20 000 ménages ruraux dont 50% de femmes et 40% de jeunes. Au Burkina Faso, il sera mis en œuvre dans les zones frontalières, soit trois dans (3) régions ayant un accès humanitaire. Six (6) communes sont concernées pour la première phase qui sera exécutée de 2021-2023. Il s’agit de Toéni et Djibasso  dans la Boucle du Mouhoun, Titao et Oula dans le Nord ainsi que  Dori et Seytenga dans le Sahel. Selon le Ministre de l’Agriculture, des Aménagements Hydro-agricoles et de la Mécanisation, Salifou OUEDRAOGO, le programme va permettre à 75% des bénéficiaires d’améliorer leurs moyens d’existence et leur résilience, 80% des bénéficiaires d’adopter des technologies et des pratiques écologiques durables et résilientes au changement climatique ainsi qu’une augmentation de 10% des échanges commerciaux au niveau national et régional.

La stratégie de mise en œuvre du programme SD3C-G5Sahel+1 est pensée pour relever les défis d’urgence, de développement et de paix.

Selon la Directrice pays du FIDA, Madame Ann TURINAYO, le Programme sera exécuté par le Projet de Gestion participative des Ressources naturelles au Nord, Centre-Nord et Est (NEER-TAMBA) et s’inscrit en droite ligne dans les appuis que les trois agences des Nations Unies (FIDA, PAM, FAO) apportent au Burkina Faso en matière du développement rural.  Les cibles du Programme sont, entre autres, les exploitants agricoles, les petits producteurs et éleveurs à faibles revenus, vulnérables et exposés aux risques de décapitalisation.

Pour le Président de la Chambre Nationale d’Agriculture, Moussa KONE, le Programme répond  aux attentes et aux besoins réels des producteurs. « C’est pourquoi, nous bénéficiaires, entendons jouer pleinement notre partition afin que les femmes et les jeunes puissent sortir du cercle vicieux de la pauvreté par le travail, mais aussi contribuer de façon optimale au développement économique et social du Burkina Faso », a-t-il ajouté. La deuxième phase interviendra de 2024 à 2026.

Une signature d’accords de projet sur la mise en œuvre du Programme SD3-G5Sahel +1 entre  le Gouvernement du Burkina Faso, le FIDA, le PAM, et la FAO a mis fin à la cérémonie de lancement officiel du Programme conjoint Sahel en réponse aux défis Covi-19, conflits et changements climatiques  (SD3C-G5 Sahel+1).