Le Programme National du Secteur Rural (PNSR) est le cadre d’investissement et de pilotage opérationnel de l’action publique dans le secteur Agro-Sylvo-Pastoral au Burkina Faso depuis 2011 et a connu deux phases.
Selon le ministre Salifou OUEDRAOGO, l’évaluation de la deuxième phase du PNSR a révélé que les indicateurs d’impacts, notamment, la réduction de la pauvreté en milieu rural, l’accroissement de la valeur ajoutée du secteur primaire, la productivité de l’emploi dans le secteur, la baisse de l’insécurité alimentaire et le changement de mode de production et de consommation ont connu une amélioration.
Il veut pour preuves quelques acquis de sa mise en œuvre entre 2016 et 2020. Il s’agit de la construction et la réhabilitation de 40 barrages, l’accroissement du volume des productions végétales à 7 300 000 tonnes, celui de la production viande à 67 227 tonnes et celui de la production halieutique à 29 750 tonnes. La production forestière non ligneuse a atteint 981 486 tonnes pendant la même période.
Les travaux de la présente rencontre porteront essentiellement sur le champ d’action du nouveau programme et sa dénomination, sa place dans le dispositif de planification nationale, et son mécanisme de financement.
La troisième phase du PNSR couvrira la période 2021-2025. Ses domaines d’intervention porteront sur le développement de la production agricole sous la maîtrise de l’eau, la gestion durable de la fertilité des sols, la sécurisation foncière des aménagements et des exploitations et l’amélioration de la santé animale, entre autres. Il est attendu de cette phase le relèvement des rendements potentiels agricoles de 49% à 60%, de la production de poisson de 29 750 tonnes à 45 000 tonnes, l’accroissement de la couverture moyenne annuelle des besoins céréaliers de 104% à 120%, de la commercialisation des produits agricoles de 37% à 44%.
« L’élaboration du PNSR III doit s’inscrire dans la vision du nouveau Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) qui met au centre de ses priorités le développement durable d’un secteur agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique productif et résilient, davantage orienté vers le marché, le tout soutenu par la gestion durable des ressources naturelles et des mesures d’atténuation et d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques », a soutenu le ministre Salifou OUEDRAOGO.
Pour les acteurs non étatiques représentés par Marc GANSORE, cette revue permettra, en plus de définir de nouvelles orientations, d’engager des réformes plus pertinentes dont la mise en œuvre permettra de moderniser les exploitations agricoles familiales et d’atteindre la sécurité alimentaire. Ils attendent du PNSR III qu’un accent particulier soit mis, entre autres, sur la production et la mise à disposition de semences animales et végétales, l’exploitation familiale, la sécurisation foncière et l’autonomisation économique des femmes.
Pour les partenaires techniques et financiers représentés par Jean Michel LIMAT, Chef du Bureau de coopération Suisse, le document de réflexion répond à leurs attentes sur la prise en compte des spécificités des régions, la proposition d'une nouvelle évaluation du PNSR en plans stratégiques nationales d’investissement du secteur agro-sylvo-pastoral, de la transformation structurelle du secteur et de la proposition d'un axe stratégique sur la gouvernance du programme.
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