L’équipe de journalistes a visité l’usine de transformation tenue par la société Neema Agricole du Faso (NAFASO), productrice du riz Neema, logée au Centre Agricole Polyvalent de Matourkou (CAP Matourkou) et l’entreprise Wendyam, productrice du Riz Cheval du Burkina Faso, située dans la zone industrielle sur l'axe Bobo-Dioulasso-Bama. Les deux unités ont chacune une capacité de transformation de 10 à 18 tonnes par jour. Pour leurs approvisionnements en riz paddy, ces sociétés signent des contrats de production avec les coopératives de producteurs de riz.

Selon Drissa Traoré, représentant de l’entreprise Wendyam, ces contrats consistent à apporter des appuis aux producteurs en semences et en engrais, et parfois en cash pour les besoins de la production. Le riz paddy leur est ensuite vendu à un prix fixé pendant la signature des contrats.

Selon le Président-Directeur général (PDG) de la Société NAFASO, Abdoulaye SAWADOGO, son entreprise a déjà contractualisé avec 75 sociétés coopératives de producteurs de riz au titre de la campagne agricole en cours.

Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative présidentielle, la société NAFASO prévoit d’accroître ses capacités de transformation par l’installation d'une nouvelle usine d’une capacité de 54 000 tonnes par an.

Riz nafaso riz cheval                                                      

Les journalistes ont été impressionnés par la qualité du riz burkinabè.

Le Président-Directeur général Abdoulaye SAWADOGO a salué cette initiative visant à produire un million de tonnes de riz. « Il y a longtemps que nous attendions cette initiative », a-t-il dit. Pour lui, en plus de réduire la facture d’importation du riz, cette action va permettre d’intensifier la production nationale, d’améliorer la qualité du riz produit au Burkina Faso, de développer le secteur privé et d’accroître les revenus des producteurs. « Cette initiative présidentielle crée une synergie entre les acteurs de la chaîne de valeur du riz. Nous avons la recherche, le secteur semencier, les producteurs, les transformateurs et les consommateurs. Aujourd’hui, le riz burkinabè peut tenir la concurrence face à n’importe quel riz au monde » , a soutenu M. SAWADOGO.

Pour le Directeur régional de l’Agriculture, des Aménagements Hydro-agricoles et de la Mécanisation, Julien OUEDRAOGO, la région des Hauts-Bassins compte environ une dizaine d’unités de transformation. Il a souligné qu’ il existe également des coopératives féminines spécialisées dans l’étuvage du riz sur tous les bas-fonds rizicoles.

Le Secrétaire technique de l’Initiative présidentielle pour le développement de la riziculture, Gaoussou SANOU, a salué le travail effectué par les unités de transformation pour la mise en marché de riz de qualité. Pour soutenir ce maillon de la chaine de valeur du riz, l’État et ses partenaires s’investissent dans la fourniture des unités de transformation au profit des acteurs. La ligne de transformation tenue par le promoteur du riz Neema est acquis dans le cadre des relations entre le gouvernement burkinabè et la coopération allemande. L’entreprise Wendyam a bénéficié d’une unité de transformation mise à sa disposition dans le cadre du Programme de coopération agricole Chine-Burkina Faso ( PCA-BF). Le Secrétaire technique Gaoussou SANOU a indiqué que des actions sont engagées visant à faire de la mécanisation un levier de la transformation de la chaîne de valeur du riz.

Les journalistes ont apprécié la qualité du riz produit dans les deux usines visitées et porté un intérêt particulier à la consommation du riz national par les populations.