Le ministre Salifou OUEDRAOGO a rappelé que la pratique du warrantage suscite de l’engouement chez les acteurs et s’est révélée être un outil adapté pour le financement des activités agricoles de saison sèche et pour la diversification des sources de revenus des bénéficiaires à travers leur engagement dans des activités non agricoles. « En effet, les cinq dernières années, plus de 13 350 tonnes de produits agricoles ont été warrantés sur le territoire national. Cela a permis à plus de 13 053 bénéficiaires de disposer de plus de 1 729 945 940 francs CFA de crédits auprès des institutions financières », a dit le ministre Salifou OUEDRAOGO.
Il a cependant fait noter les insuffisances qui pourraient entraver le développement et la mise à l’échelle du warrantage au niveau national. Il s’agit entre autres du vide juridique en la matière, du nombre insuffisant de magasins de stockage/conservation des produits agricoles répondant aux normes exigées, du manque de produits assurantiels adaptés. « C’est à cet effet, et dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement du Warrantage, que mon Département, avec l’appui des services techniques compétentes de divers Départements ministériels, a conduit l’élaboration des projets de textes juridiques et règlementaires relatifs au système de récépissé d’entreposage de produits agricoles et au warrantage communautaire au Burkina Faso », a dit le ministre Salifou OUEDRAOGO.
Il a traduit sa reconnaissance à la Banque Africaine de Développement et à l’Union Européenne pour leur appui à la conduite du processus d’élaboration de ces textes qui visent à promouvoir l’entreposage professionnel et à garantir un développement harmonieux du warrantage au Burkina Faso. Il a demandé aux participants d’apporter un regard critique sur les projets de textes soumis à leur appréciation.