Cette édition est placée sous le thème : « Agir pour l'avenir. Améliorer la production, la nutrition, l'environnement et les conditions de vie ».

Cette célébration se tient dans un contexte marqué par l’indisponibilité, l’inaccessibilité et la faible qualité des aliments dans de nombreuses contrées du monde. En effet, en 2021, plus de 3 milliards d'individus (près de 40% de la population mondiale) ont des difficultés pour s’offrir un régime alimentaire sain. Au moins 2 milliards de personnes n'ont pas un accès régulier à des quantités suffisantes de nourriture saine et nutritive.

Les modes actuels de production des aliments constituent des menaces pour les ressources naturelles et le climat, engendrant au fil du temps une baisse des rendements des productions agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques.

Au Burkina Faso, cette situation est exacerbée par les effets de la pandémie de la Covid-19 et de l’insécurité ayant perturbé les cycles de production, de transformation et de commercialisation des intrants et des produits agricoles et occasionné des pertes d’exploitations agricoles et du cheptel.

Le thème de la commémoration de la 41e JMA interpelle les décideurs politiques, les acteurs du secteur privé, les organisations de producteurs sur la nécessité d’intensifier les actions permettant d’atteindre, de manière durable, la faim zéro à l’horizon 2030. Il s’agit ainsi d’une invite à prolonger la réflexion et à soutenir les actions en vue de la transformation des systèmes alimentaires, dans la suite logique du Sommet mondial, tenu le 23 septembre 2021 en marge de la 76e session de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York. Lors de ce sommet, le président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, a porté la « Voie nationale » vers des systèmes alimentaires durables. En substance, cette « Voie » préconise la constitutionnalisation du droit à une alimentation saine, diversifiée et équilibrée ; la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 25 % à travers l’adoption de modes durables de production ; l’accroissement des superficies irriguées et l’accès pour tous à l’eau potable et à l’assainissement ; le renforcement des maillons de la transformation, du transport, du stockage et de la commercialisation tout en assurant le contrôle de la qualité sanitaire de tous les aliments locaux et importés.

Le Gouvernement et ses partenaires poursuivront leurs interventions en faveur d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable, en droite ligne du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES II) qui entend consolider le développement du capital humain, le bien-être social et la promotion des secteurs porteurs de l’économie nationale.

En outre, le Gouvernement apportera des solutions idoines aux effets des poches de sècheresse et des inondations enregistrées au cours de cette campagne agricole. A cet effet, il mettra à la disposition des producteurs des forages solaires, des superifices aménagées, des semences améliorées et des engrais de qualité pour la production agricole de campagne sèche. Il réactivera le Plan de réponse et de soutien aux populations vulnérables pour une assistance multiforme. De façon structurelle, le Ministère de l’Agriculture, des Aménagements Hydro-garicoles et de la Mécanisation est engagé à faire de la maitrise totale de l’eau un levier de la productivité agricole. La mise à l’échelle du modèle d’exploitation agricole performant et résilient susceptible de favoriser plusieurs cycles de production par an permettra de renverser la tendance à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

J’invite tous les acteurs nationaux et les partenaires au développement à œuvrer en parfaite synergie pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle à l’ensemble des habitants du Burkina Faso.

Ensemble, agissons pour l’avenir !