Pour atténuer les risques liés aux aléas climatiques, notamment les poches de sécheresse et le déficit pluviométrique, le ministère de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques, à travers le Projet de gestion des risques agricoles et alimentaires (PRAA), a mis en place, depuis la campagne agricole 2020-2021, un mécanisme d’assurances agricoles. Le lancement de la campagne d’assurances agricoles 2022-2023 a eu lieu ce mercredi 20 juillet 2022 à Ouagadougou.
Le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques, Wendné Victor BONOGO, a indiqué que le Gouvernement, en collaboration avec ses partenaires, a mis en place le mécanisme d’assurance agricole en vue de faire face durablement aux effets néfastes des chocs climatiques sur les productions agricoles. « La mise en œuvre de ce mécanisme a débuté avec une phase pilote qui s’étend sur une période de trois ans (2020-2022) dans trois régions du Burkina Faso, notamment la Boucle du Mouhoun, le Centre-Ouest et l’Est et couvre la production d’importantes spéculations, notamment le maïs et le sorgho », a rappelé Wendné Victor BONOGO. Il a poursuivi qu’en y souscrivant, les producteurs peuvent entreprendre des choix de production optimaux sans redouter les poches de sècheresse, les risques étant supportés par l’assureur.
Pour sa part, le Directeur général adjoint de la Société nationale d’assurances et de réassurances (SONAR), Jean Marie Vianney BEYI a salué cette initiative du Gouvernement et réaffirmé l’engagement de son organisation à accompagner le mécanisme. Faisant le point de la campagne écoulée, Jean Marie Vianney BEYI a souligné que sur 801 producteurs ayant souscrit à l’assurance agricole, les indemnisations servies sont chiffrées à 11 532 581 francs CFA. « Certains ont reçu 2,82 fois leur cotisation sous forme d’indemnité », a-t-il précisé.
Pour cette campagne agricole, les souscriptions sont ouvertes à partir de ce mercredi 20 juillet 2022 et concernent les régions du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun et de l’Est. Le maïs et le sorgho sont les spéculations concernées par l'assurance agricole. Les potentiels souscripteurs sont les personnes physiques ou morales (coopératives, associations) éligibles à la subvention publique sur la prime. Le coût de la souscription subventionnée est de 6 193 francs CFA par hectare avec une garantie maximale de 130 000 francs CFA par hectare.