La Plateforme Rugga de l’Afrique de l’Ouest (PRAO) a été portée sur les fonts baptismaux en août dernier pour apporter une réponse aux crises du pastoralisme dans la sous-région. Elle réunit les Rugga, leaders traditionnels des éleveurs pasteurs, chargés de la régulation des crises de transhumance. Elle a pour objectif de renforcer les capacités de résiliences des éleveurs pasteurs face aux crises pastorales à répétition et aux défis sécuritaires et sanitaires. A cette table ronde des partenaires, prennent part les Rugga venus du Niger, du Benin, du Togo, du Ghana et du Burkina Faso.

Le plan stratégique de la PRAO s’articule autour du renforcement de la résilience des éleveurs pasteurs, la coopération transfrontalière pour une transhumance apaisée et la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent.

Le ministre Delwendé Innocent KIBA a salué la naissance de cette faitière dont les actions s’inscrivent dans le prolongement des interventions du Réseau Bilal Maroobée (RBM), de l’Association pour la Promotion de l'Elevage au Sahel et en Savane (APESS), de la Confédération des Organisations d'Elevage traditionnel en Afrique (CORET) et du Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA). Le ministre KIBA dit être confiant que la PRAO sera d’un apport utile à la problématique de la transhumance, au regard de leurs plus-values. « En effet, leur meilleure connaissance du terrain, des acteurs, des valeurs culturelles de la transhumance, de la typologie des conflits intercommunautaires et enfin leur implication dans la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent au sein des communautés pastorales en lien avec la maitrise des facteurs incitatifs et attractifs de radicalisation, nous réconfortent que cette nouvelle faitière sous régionale apportera un plus à la gestion du pastoralisme et de la transhumance dans notre espace communautaire et surtout à lutter efficacement contre le terrorisme », a-t-il dit.

Le ministre Innocent KIBA a invité les partenaires techniques, les organisations sous régionales et les faitières du secteur de l’élevage à tenir compte des défis sécuritaires du moment et à accueillir la PRAO, à lui tendre une oreille attentive et à l’accompagner dans la mise en œuvre de son plan stratégique.