Au Burkina Faso, le secteur agropastoral et halieutique fait face à des défis liés notamment aux difficultés d’accès au financement par les producteurs, à la capacité limitée de planification et de coordination des actions sur le terrain et à l’impact important du changement climatique sur la productivité agricole. Dans l’optique de rendre plus efficace l’intervention de l’Etat pour une transformation structurelle dans ce secteur, le ministère de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques, avec l’appui technique de l’AGRA, a procédé à l’élaboration du Plan de renforcement des capacités institutionnelles du secteur agricole (PRCI).

Pour le chargé d’Etudes, Sylvain KABORE, cette étude vient à point nommé suite à la nouvelle configuration du département qui a vu la fusion de plusieurs pans du système de production agro-sylvo-pastorale du pays. « Cet outil, qui a permis de faire un diagnostic détaillé des insuffisances en matière de capacitation des différentes structures du ministère, nous permettra de mieux cibler les orientations stratégiques pour une formation de qualité au profit des agents afin de rendre les actions plus efficaces sur le terrain », a-t-il souligné.  M. KABORE a salué l’accompagnement de l’AGRA dans la réalisation de cette étude. Il a invité les participants à un examen minutieux du rapport afin de s’assurer de la prise en compte effective de l’ensemble des besoins en matière de capacitation pour un portage efficace des missions du ministère.

Le représentant pays de l’AGRA, Jules SOME, a justifié l’accompagnement de sa structure à l’élaboration de ce Plan de renforcement des capacités institutionnelles du secteur agricole, par la nécessité d’assurer une cohérence dans la mise en œuvre des interventions du ministère en charge de l’agriculture, dans ce contexte d’intégration des productions végétale et animale. Il a indiqué que l’élaboration de cette étude s’est voulue inclusive et participative avec toutes les structures du Département. M. SOME a invité les participants à cet atelier à apporter des amendements pour bonifier la qualité de l’étude afin qu’elle soit en mesure d’attirer les financements nécessaires à sa mise en œuvre.

D'un coût global de 150 milliards de francs CFA, le PRIC œuvrera au cours du quinquennat 2023-2027 au renforcement des capacités dans les domaines de l’accès aux intrants agricoles et zootechniques, des services vétérinaires, des aménagements hydro-agricoles, pastoraux et halieutiques, la sécurisation foncière, de la formation professionnelle agropastorale et halieutique, du développement des filières, de la programmation et de l’exécution de la dépense publique.