Au nom du Premier ministre, le ministre d’Etat, Bassolma BAZIE, a rappelé que selon l’analyse du cadre harmonisé de mars 2022, l’insécurité alimentaire a touché durant la période de soudure environ 3,5 millions de personnes, soit 16% de la population avec un indice de faim de 25,8% en 2021 et une prévalence de la sous-alimentation de 19,2% au Burkina Faso. Il a expliqué que cette situation est due principalement aux effets combinés de l’insécurité dans la majeure partie du territoire, de la dégradation des ressources naturelles et du changement climatique, ainsi que des effets collatéraux de la pandémie à COVID-19 et des crises multiples au niveau international qui ont sérieusement impacté la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations.

Selon le ministre d’Etat, Bassolma BAZIE, le thème de la 42e JMA « Ne laisser personne de côté : Améliorer la production , la nutrition , l’environnement et les conditions de vie », est un appel à une solidarité mondiale et à des actions collectives pour garantir que personne ne soit laissée de côté, en invitant à une transformation des systèmes alimentaires afin de les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus durables et plus résilients pour une amélioration de la production, de la nutrition, de l’environnement et des conditions de vie. Il a insisté sur la nécessité pour le Burkina Faso de se doter des outils et des moyens de renforcer ses systèmes alimentaires.

Par ailleurs, le ministre d’Etat Bassolma BAZIE a exhorté les acteurs à s’approprier et à s’engager pour la concrétisation des objectifs de développement durable (ODD), notamment l’ODD 2 qui met les pays au défi d’éliminer la faim et toutes les formes de malnutrition en veillant à ce que des aliments nutritifs, abordables et sans danger pour la santé soient à la disposition de tous en quantité suffisante, tout en encourageant l’agriculture durable.

Il a exprimé l’engagement du Gouvernement à veiller au renforcement d’un cadre institutionnel favorable à l’éclosion et au développement des unités socio-économiques intervenant dans les différents maillons des filières agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques, tout en intensifiant les investissements structurants dans le secteur.

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le Dr Dénis OUEDRAOGO, a indiqué que la JMA est un moment de réflexion et d’analyse pour engager les réformes appropriées afin d’augmenter significativement la production agropastorale.

Il a rappelé que le Gouvernement, à travers l’adoption du plan opérationnel de soutien à la production de saison sèche, entend mener des actions fortes et cohérentes pour améliorer la production agropastorale. « Il y a des personnes qui ont besoin d’être soutenues pour arriver à un niveau de nutrition et de sécurité alimentaire adéquat », a dit le Dr Dénis OUEDRAOGO.

Le Représentant de la FAO au Burkina Faso, Dauda SAU a rappelé que la JMA constitue une occasion de jeter les bases d’une vaste campagne mondiale de sensibilisation sur la nécessité d’une amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition, ainsi qu’un engagement total pour atteindre l’objectif « faim zéro » d’ici à 2030. Pour lui, il est important d’œuvrer à concrétiser la vision d’un monde libéré de la faim et de la malnutrition en changeant les modes de production, d’approvisionnement et de consommation. Il a réitéré l’engagement de la FAO à soutenir le Burkina Faso dans sa volonté de transformer ses systèmes alimentaires.

La cérémonie officielle de la 42e JMA s’est achevée par une remise de kits scolaires à des élèves, une visite de stands d’exposition de produits agropastoraux et halieutiques et une dégustation de mets nationaux.