Le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et l’Association régionale de l’irrigation et du drainage en Afrique de l’Ouest et du Centre (ARID) tiennent le 4e Salon de l’irrigation et du drainage (SAFID) du 29 novembre au 02 décembre 2022 à Niamey au Niger.  Placé sous le thème : « Expériences d’irrigations réussies en Afrique de l’Ouest et du Centre : approches, leçons apprises et perspectives », le SAFID vise à mobiliser les décideurs et les acteurs autour de compromis nécessaires à l’établissement d’un plan d’action régional d’appui au développement de l’irrigation sur des bases solides, intégrant les aspects de recherche et vulgarisation, de formation, d’information et de systèmes harmonisés de suivi-évaluation.

« Le SAFID est une occasion pour les acteurs de la chaine de valeur de l’irrigation de partager leurs expériences », a soutenu le ministre nigérien de l’Agriculture, Dr Alambédji Abba ISSA. « Confrontés aux effets du changement climatique, les pays du Sahel bénéficient de l’appui du CILSS pour s’y adapter à travers des approches, des méthodes et des technologies appropriées d’irrigation », a affirmé le ministre Abba ISSA. Pour lui, le Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (PARIIS) en est l’illustration parfaite. Selon le ministre Alambédji Abba ISSA, le Niger, notamment par son initiative « les Nigériens nourrissent les Nigériens » (3N), accorde une place de choix à l’agriculture irriguée. Il a invité les praticiens, les chercheurs, les équipementiers participant au SAFID à faire en sorte que l’irrigation soit l’épine dorsale de l’agriculture dans les pays du Sahel.

Le président de l’ARID, Pr Mahaman Moustapha ADAMOU, a indiqué que son organisation participe à la réflexion sur l’intensification de la production agricole par l’irrigation en vue de réduire les effets du changement climatique sur l’agriculture. Pour lui, le SAFID permet de dresser l’état des lieux des avancées technologiques en matière d’irrigation et de trouver des solutions aux goulots d’étranglements au développement de l’agriculture irriguée.  Et d’ajouter que le SAFID est en cohérence avec la Déclaration de Dakar de 2013 par laquelle six Etats du Sahel ont appelé à renforcer les efforts en faveur de l’agriculture irriguée et les objectifs du Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (PARIIS) commis à améliorer la capacité des parties prenantes à développer et gérer l’irrigation et à accroître les superficies irriguées en suivant une approche régionale basée sur les « solutions ».

Le Secrétaire Exécutif du CILSS, Dr Abdoulaye MOHAMADOU, a souligné la forte dépendance de l’agriculture aux aléas pluviométriques tandis que les eaux souterraines dans la région du Sahel sont estimées à 278 milliards de m3 dont seulement 10% sont exploitées. De son avis, le PARIIS porte les ambitions des Etats du CILSS d’œuvrer à une meilleure maitrise de l’eau agricole et à l’accroissement des superficies irriguées. Relevant l’actualité et la pertinence du thème de l’évènement, il a noté qu’il est en cohérence avec les grandes initiatives sahéliennes de promotion de l’irrigation.

L’agenda du SAFID prévoit des rencontres thématiques, une réunion ministérielle sur l’irrigation au Sahel et en Afrique de l’Ouest et des expositions de produits agricoles, d’équipements et solutions d’irrigation.

A ce rendez-vous du donner et du recevoir sur les approches, les méthodologies et les technologies d’irrigation, le Burkina Faso présente le processus de négociation foncière des terres rurales pour les aménagements hydro-agricoles, la conception d’aménagements hydro-agricoles de bas-fonds selon le Plan d’action de la filière riz ( PAFR), la réponse des variétés de riz pluvial soumis à l'irrigation goutte à goutte, la technique de pompage solaire, l’expérience des bassins de collecte d’eau de ruissèlement, l’optimisation du design de l’irrigation goutte-à-goutte pour l’amélioration de la résilience des producteurs de  tomate.