Cette démonstration a consisté à présenter aux producteurs des équipements agricoles fabriqués au Burkina Faso, à expliquer leur fonctionnement et leur utilisation. Les producteurs ont également été initiés à l’entretien des engins. Il s’est également agi de faciliter la collaboration entre les fabricants d’équipements agricoles et les coopératives d’utilisateurs de matériels agricoles (SCOOPS UMA). 

 

Deux artisans burkinabè ont présenté leurs matériels aux producteurs. L’entreprise Soumeta-B a présenté aux producteurs un motoculteur de 10 chevaux et un mini tracteur de 30 chevaux.

Le responsable de l’entreprise Soumeta-B, monsieur Issouf BANDE, a expliqué que son motoculteur peut être utilisé pour le sarclage, le buttage et toutes les activités que peut exécuter une charrue. Le motoculteur de Soumeta-B coûte 1 million 700 mille francs CFA. Quant au mini tracteur, il est utilisé spécifiquement pour le labour. Il est vendu à 4 millions de francs CFA.  

 

L’Ingénieur-innovateur, monsieur Pierre NANEMA a, pour sa part, présenté un accessoire multifonctionnel qui se monte sur un tracteur ordinaire. Cet accessoire multifonctionnel est utilisé pour les activités culturales, telles que le nettoyage du champ, le labour, le sarclage, le buttage, etc. En plus de ces activités, l’accessoire multifonctionnel peut faire l’épandage de la fumure organique et la pulvérisation. Il est également capable de répandre l’engrais NPK et l’urée en même temps que le labour ou le sarclage. 

 

Selon le fabricant, monsieur NANEMA, il s’agit de réduire au maximum la pénibilité du travail. Il a indiqué que l’accessoire multifonctionnel à un prix minimum de 6 millions et des études doivent être faites pour savoir exactement les besoins du producteur avant la mise à sa disposition. Pour utiliser l’accessoire multifonctionnel, il faut un tracteur d’une puissance minimum de 40 chevaux.

 

Une démonstration a été faite avec chaque matériel devant la cinquantaine de producteurs venus pour assister à l’opération. Ces derniers ont apprécié ces inventions qui contribueront à faciliter leurs travaux. Ils ont cependant soulevé quelques préoccupations relatives à l’amélioration du mini tracteur qui s’embourbe sur certains terrains et du motoculteur qui n’est doté que de roues métalliques communément appelées roues-cages.

 

Les techniciens de la Direction de la mécanisation agricole ont relevé les différentes failles des matériels en démonstration et ont prodigué des conseils aux fabricants afin qu’ils améliorent leurs trouvailles. « 𝑆’𝑖𝑙𝑠 𝑎𝑟𝑟𝑖𝑣𝑒𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑟𝑎𝑡𝑡𝑟𝑎𝑝𝑒𝑟 𝑐𝑒𝑠 𝑓𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑠, 𝑐𝑒𝑠 𝑜𝑢𝑡𝑖𝑙𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑟𝑜𝑛𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑢𝑟𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑚𝑎𝑡𝑒́𝑟𝑖𝑒𝑙𝑠 𝑣𝑒𝑛𝑢𝑠 𝑑’𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 », a dit monsieur Inoussa SIMPORE de la Direction de la mécanisation agricole. 

 

Le responsable du Projet de renforcement de la modernisation de la mécanisation agricole (PR2MA), monsieur Adama SAVADOGO, a expliqué que les commandes de matériels agricoles à l’étranger, en plus d’être coûteuses prennent du temps avant d’être livrées et en cas de panne, la réparation est difficile du fait de la rareté des pièces de rechange. « 𝐶𝑒𝑙𝑎 𝑛’𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡𝑎𝑔𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑛𝑜𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠. 𝐶’𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙’𝑜𝑝𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑙𝑙𝑖𝑒𝑟 𝑐𝑒𝑙𝑎 𝑞𝑢𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑣𝑜𝑛𝑠 𝑜𝑝𝑡𝑒́ 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑝𝑟𝑜𝑚𝑜𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑟𝑡𝑖𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑜𝑐𝑎𝑢𝑥 𝑞𝑢𝑖 𝑝𝑒𝑢𝑣𝑒𝑛𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑖𝑏𝑢𝑒𝑟 𝑓𝑜𝑟𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑚𝑒́𝑐𝑎𝑛𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑔𝑟𝑖𝑐𝑜𝑙𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑛𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑝𝑎𝑦𝑠 » a-t-il dit.