Porté par le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, «Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025», est un ambitieux plan de développement de cinq cent quatre vingt douze (592) milliards de francs CFA dans le secteur agropastoral. A terme, ce Plan devrait permettre au Burkina Faso d’assurer sa souveraineté alimentaire et la création d’au moins cent mille emplois décents dans le secteur agropastoral pour les jeunes, les Personnes déplacées internes (PDI) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Prioritairement, huit filières avec une imposition de variétés à haut rendement pour les produits tels que le riz, le maïs, la pomme de terre, le blé, le poisson, le bétail/viande, la volaille et la mangue sont dans le pipeline de ce vaste programme. Outre, ces huit produits, le ministère va continuer ses actions en faveur du développement des autres produits.

Pour y arriver, le ministère aux dires du Commandant SOMBIE, mise non seulement sur les ressources publiques, mais également, la forte contribution du secteur privé. «𝐿𝑒𝑠 𝑑𝑖𝑓𝑓𝑒́𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑡𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑑’𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑞𝑢𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑣𝑜𝑛𝑠 𝑟𝑒𝑐̧𝑢, 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑙’𝑒𝑠𝑝𝑜𝑖𝑟 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑙’𝑎𝑏𝑜𝑢𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑢 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑜𝑗𝑒𝑡 𝑒𝑡 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑜𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑖𝑠𝑐𝑢𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑒𝑛 𝑣𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑖𝑒𝑢𝑥 𝑠’𝑎𝑐𝑐𝑜𝑟𝑑𝑒𝑟 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑎𝑙𝑙𝑒𝑟 𝑒𝑛𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑒», a assuré le ministre SOMBIE.  

L’atteinte des objectifs de ce plan commande également des réformes et des innovations. A ce sujet, le ministère a déjà pris le pas avec des mesures telles que, la dynamisation du réseau d’encadrement par le rapprochement des cadres du département vers les grandes zones de production agropastorale, la responsabilisation des structures régionales pour la mise en œuvre des activités jadis portées par les structures centrales, la diversification des moyens de paiement mobile de la contrepartie des bénéficiaires de la subvention des intrants et matériels agricoles, l’augmentation du budget alloué à l’achat des intrants de 4,2 milliards, la réquisition de 4000 hectares à Bagré et à la SN SOSUCO pour la production agricole, la mise à contribution de plus de 1500 VDP pour assurer la production et la sécurisation des grands sites de productions, la mise en route de l’usine de mélange d’engrais de Koupela d’une capacité de production de 90 tonnes à l’heure, la mise à disposition de 9 500 tonnes soit 38% des quantités d’engrais au profit des riziculteurs contre 30% les années antérieures, l’extension du prélèvement de 5% des intrants au profit des PDI sur les quantités d’intrants acquises par tous les projets et programmes, l’appui aux PDI retournées chez elles avec 325 tonnes d’intrants et 25 tonnes de semences et l’appui à la mise en place des «champs de la paix» au profit des femmes PDI et leurs hôtes dans 7 régions. D’autres réformes sont également en cours.

Du reste, le ministre SOMBIE rassure que ce plan opérationnel au regard des potentialités que regorge le Burkina Faso, n’est ni une vue de l’esprit, ni une utopie. «𝑁𝑜𝑢𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑣𝑜𝑛𝑠 𝑦 𝑎𝑟𝑟𝑖𝑣𝑒𝑟 𝑒𝑡 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑎𝑙𝑙𝑜𝑛𝑠 𝑦 𝑎𝑟𝑟𝑖𝑣𝑒𝑟. 𝐼𝑙 𝑠𝑢𝑓𝑓𝑖𝑡 𝑑’𝑜𝑠𝑒𝑟 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑠’𝑒𝑛𝑔𝑎𝑔𝑒𝑟».

𝗗𝗖𝗥𝗣/𝗠𝗔𝗥𝗔𝗛