A Balga, village de la commune de Diapangou, le chef de l’Unité d’animation technique(UAT) Moussa OUEDRAOGO, prodigue des conseils au producteur Soafandi Salam IDANI pour lutter contre les ravageurs qui attaquent son maïs. « Nous encadrons les producteurs continuellement afin qu’ils adoptent les bonnes pratiques agricoles afin d’augmenter leurs rendements. Notre objectif est d’amener les producteurs à produire plus et partant, à améliorer leurs conditions de vie. Pour ce faire, il est nécessaire d’intensifier l’appui conseil rapproché », a expliqué monsieur OUEDRAOGO. Il poursuit que la contribution du réseau d’encadrement est importante pour l’accroissement de la productivité et de la production agricole. Après le village de Balga, le chef UAT s’est rendu à Toboani où il a mis en place un champ école de maïs au profit des producteurs. « Pour que les producteurs augmentent leur production, il est indispensable qu’ils soient encadrés. Je couvre six villages, le ratio de ménages à encadrer par agent est important. Le renforcement de l’équipe de la ZAT et la mise à sa disposition de moyens roulants lui permettrait d’être plus efficient », a dit Moussa OUEDRAOGO.
Un avis partagé par sa collègue, Nafissatou LOMPO/CONOMBO qui a mis en place un champ école pour la production et la conservation du niébé au profit des femmes du village de Wakou. Cette cheffe UAT a également en charge d’encadrer 6 villages. Elle a aussi insisté sur l’importance de la contribution du réseau d’encadrement pour l’accroissement de la productivité agricole. Pour elle, lorsque les producteurs mettent en pratique les conseils et qu’ils sont heureux parce que leurs rendements ont augmenté, c’est un réel motif de satisfaction.
« Notre motivation, c’est la passion et l’envie de poser notre pierre au développement du monde rural. Notre satisfaction, nous la tirons de la reconnaissance des producteurs que nous encadrons », a dit Sibiri SAGNON, chef ZAT de Diapangou, convaincu que la contribution des agents en service au niveau déconcentré est indispensable à l’atteinte des objectifs du département de l’agriculture.
A l’entendre, chacun des sept chefs UAT de la zone de Diapangou a en moyenne cinq villages sous sa coupe, soit environ 5 000 ménages à encadrer. Pour lui, ce ratio est important, d’où la nécessité de renforcer l’équipe. « L’idéal est de réduire le nombre de villages à encadrer par agent pour un encadrement plus efficace » , a dit Siibiri SAGNON. Il plaide également pour le renforcement de la ZAT en moyens logistiques et roulants pour plus d’efficience dans l’encadrement des producteurs.
En outre, le chef ZAT a souligné le manque d’équipement du bâtiment et la non sécurisation physique du service de la ZAT.
En effet, la zone a bénéficié de nouvelles infrastructures grâce au Projet d’appui à la sécurité alimentaire dans la région Est (PSAE). Il s’agit d’un bâtiment abritant 3 bureaux, un secrétariat et une salle de réunion, alimenté à l’énergie solaire. La ZAT a également bénéficié d’un magasin et des toilettes. Des infrastructures qui, de l’avis de Sibiri SAGNON, sont d’une grande importance dans la mise en œuvre de leurs activités.
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