Cette action a permis de mettre fin à des abattages clandestins de porcs sur deux sites. C’est un hangar devant une cour d’habitation et une table placée au-dessus d’un puits perdu où meuvent des asticots qui servaient de site d’abattage de porcs dans la périphérie de Ouagadougou. Pas d’inspection de l’animal sur pied, ni de la viande après l’abattage. Sur le premier site, six carcasses de porcs ainsi que du matériel d’abattage y ont été saisis. Sur le second, les animaux étaient abattus et traités devant un tas d’immondices. Les inspecteurs y ont saisi trois carcasses de porcs et une carcasse d’âne. Il est reproché à ces bouchers d’abattre des animaux hors des sites réservés à cet effet.

Selon Dr Kadré SANFO, Directeur de la Santé publique vétérinaire et de la législation, ces abattages clandestins mettent en danger la santé des consommateurs, car le produit issu n’est pas contrôlé. « 𝑻𝒐𝒖𝒕 𝒂𝒃𝒂𝒕𝒕𝒂𝒈𝒆 𝒇𝒂𝒊𝒕 𝒉𝒐𝒓𝒔 𝒅𝒆𝒔 𝒂𝒃𝒂𝒕𝒕𝒐𝒊𝒓𝒔 𝒐𝒖 𝒅𝒆𝒔 𝒔𝒊𝒕𝒆𝒔 𝒅’𝒂𝒃𝒂𝒕𝒕𝒂𝒈𝒆, 𝒆𝒔𝒕 𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒅𝒊𝒕, 𝒑𝒂𝒓𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒂 𝒗𝒊𝒂𝒏𝒅𝒆 𝒊𝒔𝒔𝒖𝒆 𝒏’𝒆𝒔𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒊𝒏𝒔𝒑𝒆𝒄𝒕𝒆́𝒆. 𝑺𝒂𝒏𝒔 𝒊𝒏𝒔𝒑𝒆𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏, 𝒍𝒆𝒔 𝒗𝒆𝒏𝒅𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒑𝒆𝒖𝒗𝒆𝒏𝒕 𝒎𝒆𝒕𝒕𝒓𝒆 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒆 𝒎𝒂𝒓𝒄𝒉𝒆́ 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒗𝒊𝒂𝒏𝒅𝒆 𝒊𝒎𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆 𝒂̀ 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 », a-t-il dit.

Cette sortie de répression se veut une mesure de préservation de la santé des populations. Dr SANFO, a invité les charcutiers à toujours faire abattre leurs animaux dans les abattoirs et les sites d’abattage réservés à cet effet. Il a par la même occasion invité les consommateurs à dénoncer les abattages clandestins et à éviter la consommation de viande d’animaux abattus clandestinement. « 𝑳𝒂 𝒗𝒊𝒂𝒏𝒅𝒆 𝒊𝒏𝒔𝒑𝒆𝒄𝒕𝒆́𝒆 𝒔𝒆 𝒓𝒆𝒄𝒐𝒏𝒏𝒂𝒊𝒕 𝒈𝒓𝒂̂𝒄𝒆 𝒂̀ 𝒍’𝒆𝒔𝒕𝒂𝒎𝒑𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒅𝒖 𝒔𝒆𝒓𝒗𝒊𝒄𝒆 𝒗𝒆́𝒕𝒆́𝒓𝒊𝒏𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒄𝒂𝒓𝒄𝒂𝒔𝒔𝒆 », a indiqué l’inspecteur vétérinaire SANFO. Il a aussi mis en garde les bouchers qui usent de fausses estampilles pour contourner les services d’inspection et tromper la vigilance des consommateurs.

Le président de la Ligue des consommateurs, monsieur Dasmané TRAORE, a salué l’action des inspecteurs tout en appelant les consommateurs à plus de vigilance.

𝗗𝗖𝗥𝗣/𝗠𝗔𝗥𝗔𝗛